D’après les propriétaires des bars à Bujumbura, c’est grâce au Karaoké qu’ils avaient des gains dans leurs ventes et pouvaient ainsi payer leurs salariés. Certains affirment qu’ils comptent réduire leur personnel suite aux pertes qu’ils ont déjà encaissé.
« Quel est notre avenir ? », s’interrogent les chanteurs de leur côté. Se produisant les week-ends, les chanteurs disent que c’est grâce au Karaoké qu’ils pouvaient subvenir à leurs besoins. Et d’ajouter, « le karaoké » est l’une des rares voies qui peut permettre au chanteur de vivre de son métier.
Certains des chanteurs déclarent que si cette mesure n’est pas revue, ils devront migrer vers les pays limitrophes où le karaoké peut se produire jusqu’au petit matin. Et pour les nouveaux dans ce métier, cette mesure les décourage car ils recherchaient encore des repères.
Cette mesure du ministère de l’intérieur vient après plusieurs départs des plus anciens des chanteurs suite à la crise liée au 3ème mandat de Pierre Nkurunziza. En prenant cette mesure, le ministre de l’intérieur déclarait réduire les tapages nocturnes dans les quartiers résidentiels. Mais pour les concernés, le Burundi ne valorise pas la musique contrairement au pays de la sous-région ; ils demandent au gouvernement burundais de revoir cette mesure.