Les habitants de la zone Bwiza en Mairie de Bujumbura, enfants, femmes, hommes et les taxis vélos, tous confondus, portent des bidons et des seaux à la recherche d’eau potable dans différents coins de la ville.
Ils se lancent dans l’approvisionnement en eau dans les quartiers avoisinants, tels que Nyakabiga et Rohero. Ces habitants de la zone Bwiza disent qu’ils viennent de passer cinq jours sans être servis en eau potable et qu’ils n’ont pas été informé de la cause de cette pénurie, ni de la part des autorités administratives ni des agents de la Regideso : « Depuis ce samedi, ’on n’a pas d’eau. Les robinets sont secs, les toilettes dégagent une odeur nauséabonde et on est exposé aux maladies des mains sales. Nous ne savons pas où se situe le problème jusqu’à présent », se plaint un habitant de Bwiza.
La zone Bwiza est l’une des zones de la commune Mukaza les plus surpeuplées. On y trouve de restaurants et des bars dont les propriétaires se lamentent de travailler à perte car ils paient beaucoup d’argent pour s’approvisionner en eau potable : « Nous achetons un bidon de 20 litres entre 100 et 200 francs burundais chez les taxis-vélos. Pour respecter les normes sanitaires, on est obligé d’utiliser beaucoup d’eau. Or, en acheter par bidon devient très coûteux. Nous risquons de revoir à la hausse les prix de restauration, sinon on va perdre même nos capitaux », s’indigne un propriétaire de restaurant.
Les grognes se font entendre aussi chez les propriétaires des maisons à hébergement et dans les ménages qui ont des toilettes à siège.
Les habitants des quartiers de la zone Bwiza, notamment ceux du quartier Jabe, demandent aux autorités administratives et à la Regideso de s’atteler à cette problématique de carence d’eau dans l’immédiat pour éviter le pire.