Ces burundais rescapés des massacres de Kamanyola sont au nombre de 2.598. Aujourd'hui, ils sont installés dans un site tout près des locaux de la Monusco. Un site sans latrines.
"Il n’y avait pas de latrines. Nous sommes en train de les creuser. Pour le moment seule une latrine est fonctionnelle. Les gens sont obligés de faire la queue pendant plusieurs heures pour s'en servir. A la fin, les gens ne peuvent pas se retenir. Ainsi, ils vont se soulager n’importe où." explique un rescapé
Ce site se retrouve également sans eau potable. Certains des réfugiés ne sont pas lavés depuis maintenant une semaine.
"En réalité, nous n’avons pas encore d’eau. Un seul robinet qu'ils ont installé nous sert tous pour le moment. L'eau que les véhicules apportent n'est pas suffisante pour le bain, les habits et les ustensiles de cuisine", ajoute un rescapé.
Aussi se heurtent-ils au problème de respiration suite à l’exiguïté des tentes qui pour le moment servent d’abri pour ces réfugiés. D'après les mêmes temoignages, l'endroit est trop étroit alors qu'ils sont très nombreux. Trois à quatre familles partagent une tente mais affirment que de nouvelles baches leurs sont distribuées et espèrent qu'il y en aura assez pour tout le monde.
La société civile locale redoute l’apparition d’une épidémie de choléra dans cette zone. Muleba Dgoethem appel à l’aide humanitaire d’urgence à Kamanyola aux risques d’avoir d’autres décès du fait des mauvaises conditions hygiéniques.
Pasteur Muleba Dgoethem s’est entretenue avec nos confères de l’AFRICA NEWS : "On peut déjà prévoir une éventuelle épidemie de choléra vu les conditions sanitaires de ce site. Il n'y a pas de latrines ni d'eau potable. C'est pour cela que nous lançons un appel sos à toutes les organisations humanitaires et à route personne de leur venir en aide."
Le carnage de ce vendredi 15 Septembre 2017 à Kamanyola a emporté la vie d’au moins 39 réfugiés burundais et fait plus 120 blessés.