"La situation est vraiment précaire. Les gens ont faim, nous ne savons pas comment nous pouvons aller récupérer notre récolte. Nous restons ici dans une situation de deuil sans aucune assistance. Personne ne s’intéresse pas à nous." explique un des rescapés
Désespérés, ces réfugiés burundais de kamanyola en province Sud-Kivu de la RDC déplorent les mauvaises conditions dans lesquelles ils vivent après le carnage de ce vendredi 15 Septembre 2017.
"Il n’y a même pas d’arbres sous lesquels on peut se protéger contre la pluie ou le soleil. A cela s’ajoute le manque de nourriture. La situation est vraiment grave." fait savoir notre source
Ces réfugiés indiquent qu’ils souffrent de faim alors qu’ils ont eu une bonne récolte. Ils demandent d’être sécurisés afin de se rendre dans leurs ménages pour apporter la récolte avant qu’elle ne soit emportée par des voleurs.
"Nous n’avons pas accès à notre récolte. Elle est toujours dans nos maisons. Mais, nous craignons qu’elle ne soit volée. Ils sont informés qu’on n’a pas accès à nos ménages. Nous avons par ailleurs appris que plusieurs de nos chèvres ont été deja volés. On avait aussi cultivé plusieurs champs de maïs, on a des stocks dans nos maisons mais malheureusement on ne peut pas aller les récupérer’’, indique le rescapé.
L’inquiétude de ces réfugiés burundais quant à la sécurité de leur récolte est motivée par une certaine jalousie qui caractérise certains de leurs cohabitants congolais qui ne sont pas contents de leur réussite dans des activités génératrices de revenus, nous informant ces rescapés.
"Ils ne sont pas contents de notre récolte. Beaucoup d’entre eux sont jaloux. Nous sommes de grands cultivateurs. On n’a jamais demandé une assistance depuis notre arrivée dans ce pays. Ce mardi, on a eu des agents de sécurité qui nous ont accompagnés dans nos quartiers pour récupérer certains objets. Mais personne n’avait droit de se rendre dans sa propre maison pour apporter sa récolte. C’est ça entre autre les problèmes majeurs que nous avons."
Cela étant, l’administrateur du territoire de Walungu exige le départ « immédiat » de ces réfugiés burundais. Une information que nous détenons via la Radio Okapi de la MONUSCO.