Le 8 Mai 2015, Rémy Nkunzimana a été tabassé par des policiers sur l'avenue Buconyori dans la zone Ngagara, en pleine période de manifestation contre le 3ème mandat du Président Nkurunziza. Un coup sur la tête lui a brisé les tympans depuis ce jour.
A cette époque, la victime a essayé de se faire soigner au Burundi ; mais en vain. Quand il a pris le chemin d'exil pour le camp de Mahama au Rwanda, Rémy Nkunzimana indique que sa santé s’est sans cesse dégradée par manque de soins appropriés.
« Je suis allé à l'hôpital à Kigali. La première chose que le médecin m'a demandé c'est un scanner pour voir l'évolution de mon cas, et j'ai fait cet examen. Il m'a dit de revenir pour prendre les résultats et ça fait la quatrième fois que je passe au scanner depuis que je viens me faire soigner au CHUK. En réalité, je ne suis pas en train de recevoir de soins », explique Rémy Nkunzimana.
Le long trajet de 8 heures d'aller-retour entre le camp de Mahama et la ville de Kigali l'affaiblit de plus en plus. « Je ne sais pas si c'est à cause des effets des médicaments qu'on m'a injecté, mais j'ai commencé à vomir sur le trajet de retour au camp et je suis arrivé étant très affaibli. Je suis toujours à l'hôpital, je ne peux pas me lever ni marcher », ajoute le jeune homme.
Par manque de soins appropriés, la souffrance de Rémy Nkunzimana s'intensifie. « Je ressens des douleurs dans la tête et des démangeaisons terribles dans l'oreille. Je ne peux pas dormir parce que je souffre, même la paralysie prend de l'ampleur. Des fois, je ne mange pas de la nourriture solide, et il arrive que je tombe par terre à cause des vertiges », fait savoir Rémy Nkunzimana.
Rémy Nkunzimana est orphelin et lance un appel de détresse à tout bienfaiteur ainsi qu'au Haut-Commissariat pour les Réfugiés pour lui venir en aide afin d’être évacué dans un pays àù il pourrait recevoir des soins appropriés ; car les médecins qui l’ont traité au Rwanda lui ont avoué qu'ils sont incapables de le traiter.