Cinq familles composées de personnes âgées, de démunis et d’orphelins sont assistés dans un projet initié par les réfugiés du camp de Nakivale pour s’entraider. Des maisons sont construites et la réception se fait une fois le travail terminé.
« Il y a une association que nous avons mise en place. Nous essayons d’aider les orphelins et les veuves, et ceux qui n’ont pas les moyens de faire vivre leurs enfants. Nous conjuguons les efforts en fabricant des briques. Après, nous cherchons ceux qui peuvent nous donner des tôles, des clous et du bois. Nous avons déjà aidé 5 familles, nous commençons d’abord par les veuves et les orphelins non accompagnés », explique un réfugié qui participe au mouvement d’entraide.
Ces burundais en exil s’entraident également dans d’autres circonstances, qu’elles soient heureuses ou malheureuses.
« Dans la coutume burundaise, si quelqu’un a une fête comme un mariage, il doit y avoir des comités. Nous nous organisons pour le soutenir dans le peu que nous avons. Même si la vie au camp n’est pas facile, nous essayons selon nos moyens. Si quelqu’un perd un membre de la famille, nous faisons un deuil ; on dort chez lui, on allume le feu et certains prient aussi pour le tranquilliser », explique notre source.
Il peut y avoir cependant des conflits entre les Burundais du camp de Nakivale, mais ils tentent aussitôt de trouver un terrain d’entente.
« Il y a des médiateurs qui n’acceptent pas que des gens soient emprisonnés ou taxés d’amendes. Ils essaient de les mettre ensemble pour qu’ils puissent se réconcilier. Si on analyse le social ici au camp de Nakivale, on voit que les burundais restent soudés », précise le même réfugié.
L’effectif des burundais du camp de Nakivale en Ouganda continue d’augmenter, alors que la quantité de vivres a été revue à la baisse par le HCR.