Les quartiers Yoba, Wankana et Bwoga ainsi les collines environnantes sont les plus touchés par cette pénurie d’eau. Les habitants reprochent à la Regideso de les avoir oubliés ; et passent deux semaines sans que les robinets et bornes fontaines publiques n’aient une goutte d’eau.
Pourtant, la société privée SOGEA SATOM avait aussi donné espoir aux habitants de Gitega et ses environs en promettant de l’eau en abondance au terme de ses travaux d’extension hydraulique depuis 2012.
Dans ces quartiers et collines frappés par la pénurie d’eau, les habitants sont obligés de faire de longs trajets pour puiser de l’eau de source dans des vallées entourant la ville, sinon ils doivent acheter l’eau à raison de 250 à 300 francs le bidon de 20 litres.
« Ce sont les conducteurs de taxis-vélos qui font ce commerce. Ils disent qu’ils achètent un bidon d’eau de 20 litres à 50 francs chez le locataire d’une borne fontaine et transportent l’eau pour les clients pour une somme variant entre 200 et 350 francs selon le trajet à parcourir », explique un habitant.
Les acheteurs de cette eau redoutent cependant qu’elle ne soit pas bien conservée par ces transporteurs, et ont peur d’être atteints de maladies des mains sales.
« La Regideso doit songer à servir équitablement les quartiers de la ville de Gitega et les collines environnantes, en appliquant un système de délestage comme ils le font pour l’électricité », indique un autre habitant.
Les écoles à régime d’internat sont aussi touchées par cette pénurie : elles puisent de l’eau de cuisson à distance avec des camionnettes ou achètent l’eau. Les élèves internes doivent quant à eux puiser l’eau pour usage personne dans des sources aménagés aux environs des établissements.