Le ministre de l’intérieur, Pascal BARANDAGIYE explique qu’actuellement Bujumbura considère qu’aucune ONG internationale n’est enregistrée pour exercer ses activités au Burundi. Elles doivent toutes se faire enregistrer de nouveau au ministère de l’intérieur sur présentation de 4 documents.
A part la convention de coopération signée au ministère des relations extérieures à leur arrivée au Burundi, les 3 autres documents sont à chercher. Chaque ONG présentera le protocole d’exécution signée avec le ministère technique après vérification que le programme de l’ONG colle avec le nouveau plan de développement du Burundi. Les deux autres exigences sont en rapport avec les finances et les quotas ethniques. « 3ème document que vous allez trouver au ministère des finances, c’est l’acte d’engagement de respecter la règlementation bancaire en vigueur en matière de change, conformément à l’article 15 de la loi qui vous régit. Il va rester le plan progressif de correction des déséquilibres au niveau du personnel. Là je parle des déséquilibres constitutionnels. Nous voulons que vous démontriez que, d’ici 3 ans, vous aurez déjà corrigé les déséquilibres. Et les déséquilibres ethniques concernent l’ethnie et le genre. »
Fuyant les responsabilités de certaines conséquences de cette mesure gouvernementale, Pascal BARANDAGIYE a fait savoir que les hôpitaux et écoles ne sont pas concernés par cette mesure de suspension des activités de toutes les ONG Internationales. « La mesure ne vient pas fermer ni les hôpitaux, ni les écoles. Est-ce qu’on se comprend ? Parce que quand vous avez ouvert l’école ou l’hôpital, vous avez aussi souscrits à d’autres engagements avec les ministères techniques. Et c’est ça essentiellement qui vous régit par rapport à cette école ou cet hôpital. Si vous fermez l’hôpital et que les gens qui sont dedans meurent, c’est vous qui en êtes responsables et non le Gouvernement. Si vous fermez l’école et que ces enfants rentrent, c’est vous qui en porterez la responsabilité. »
Dans cette réunion avec les représentants de ces ONGs œuvrant au Burundi, le ministre Pascal BARANDAGIYE a souligné que les ONGs en ordre pourront reprendre les activités avant l’écoulement du délai des 3 mois de suspension.