D'autres mesures beaucoup plus contraignantes ont été prises comme le raconte un des réfugiés de Nduta. « Le chef du camp en compagnie des policiers ont rassemblé les gens arguant une communication urgente. Beaucoup étaient au marché et le chef du camp nous a dit que tous les marchés du camp sont fermés et que nous avons 5 heures pour partir avec toutes nos marchandises. Et enfin il est interdit à tout réfugié de circuler au-delà de 19 heures », se plaint ce réfugié. 

 

Cette mesure interdit le commerce non seulement au marché mais partout ailleurs à l'intérieur du camp. « Celui qui sera appréhendé aura une punition exemplaire », ajoute un réfugié qui rapporte les mises en garde reçues. 

 

Au moment où les commerçants essayaient de rassembler leurs marchandises, d'autres réfugiés accouraient pour faire leurs derniers achats, provoquant ainsi un désordre. « Les essaient de s'approvisionner pour constituer les stocks. Le chef du camp nous a dit qu'il ne sait pas quand ces mesures seront levées », poursuit un des réfugiés du camp. 

 

Ces décisions sont consécutives à l'assassinat de deux citoyens tanzaniens dont un commerçant fournisseur de marchandises dans le camp de Nduta. Les auteurs de ce crime lui ont aussi volé sa moto. 

 

Mercredi, les habitants du chef-lieu du district de Kibondo dont Nduta fait partie avaient effectué une marche-manifestation pour démontrer leur colère après le meurtre du citoyen tanzanien. Les assassinats de ces deux tanzaniens survient après le meurtre de deux burundais, tués en dehors du camp de Nduta par des personnes jusqu'à maintenant inconnues.