Trafic d’enfants au camp de réfugiés de Nduta en Tanzanie.

Un réseau de trafiquants fait sortir du camp des enfants pour aller les faires travailler comme des esclaves. L’opération se fait sans consentement des parents et des fois ces derniers passent des années sans aucune nouvelle de leurs enfants.
Le réseau des personnes impliquées dans ce trafic d’enfants est fait en général des gens venant de l’extérieur du camp mais qui ont des contacts à l’intérieur de ce camp. Ces contacts de l’intérieur s’occupent du recrutement. Le réseau s’intéresse aussi bien aux filles qu’aux garçons dont l’âge est compris entre 14 et 18ans. Le réseau change de tactique selon la situation comme le révèle ce réfugié. « Les trafiquant existent encore mais auraient changé de tactiques. Avant, ils entraient eux même pour recruter dans le camp. Mais aujourd’hui, ils utilisent leurs contacts à l’intérieur du camp. Ce sont ces derniers qui recrutent et se chargent de faire sortir ces enfants du camp ».
La majorité de ces enfants quitte le camp à l’insu de leurs parents. Tellement on leur fait miroiter d’une vie meilleur à l’extérieur du camp que ces enfants ne toléreraient point quelque que chose qui viendrait gâcher leur rêves. « Les parents ne sont jamais informés. Les tractations se font en cachette parce que les enfants fatigués de la vie dure dans le camp voudraient sortir coûte que coûte. Les trafiquants savent aussi qu’ils sont dans l’illégalité et ne peuvent pas oser associer les parents », ajoute notre source.
Arrivés à destination, c’est le désenchantement. La grande majorité se retrouve en train de travailler comme esclaves. « La tâche n’est pas du tout facile pour ces enfants. Ils font face à de multiples défis. Ils travaillent dur sans être payer. Quand arrive le moment de retourner au camp, ils rentrent bredouille », compatit notre source à leur peine.
Des enfants sont partis depuis de longues dates mais ne sont toujours pas revenus. Les espoirs de les revoir chez les parents s’amenuisent au fil des jours. « Il y en a même qui ne sont plus revenus et pour qui les parents ne savent pas s’ils sont encore en vie ou s’ils sont morts. Les parents continuent seulement à garder espoir de les revoir un jour », précise- t- elle.
Selon des informations recueillies au camp de Nduta, certains enfants ont été emmenés dans des centres non loin camps comme Kasulu et Kibondo et d’autres dans des villes comme Mwanza et Dar- Es Salaam. Certains seraient employés comme domestiques et d’autre comme travailleurs dans des maisons d’hébergement. Les filles quant à elles auraient pours rôle de faire plaisir aux clients de ces maisons.
La rédaction de la RPA n’a pas encore pu joindre les responsables du HCR au camp de Nduta.