Les habitants de Maramvya crient à la spoliation de leurs paysannats.

Certains habitants de la zone de Maramvya en commune Mutimbuzi demandent d’être rétablis dans leurs droits pour continuer l’exploitation de leurs terres comme d’habitude. Depuis le mois de juillet 2022, Le gouvernement leur a spoliés de leurs terres arguant qu’elles appartiennent à l’Etat.
Nombreux parmi ces habitants qui se lamentent sont ceux de la 13ème jusqu’à la 16ème transversale et propriétaires des terres du domaine des « paysannats » se trouvant dans la localité de Buhomba en zone de Maramvya de la commune Mutimbuzi en province de Bujumbura.
Ces propriétés sont exploitées depuis les années 1950 surtout pour la culture du coton, du moins selon les témoignages des habitants. A l’époque l’encadrement agricole et l’attribution de ces terres étaient assurés par la Compagnie de Gérance de Coton, COGERCO en sigle.
En dates des 5Avril et 20 Juillet 2022, le conseil des ministres s’est réuni pour analyser la question de ces terres et a décidé qu’elles reviennent désormais à l’Etat. Depuis lors, ces habitants n’ont plus droit d’y exercer quoi que ce soit. Les citoyens de Maramvya, propriétaires de ces terres dites paysannats, indiquent que cette mesure est contraignante et ajoutent que l’Etat veut le déposséder de leurs terres.
Un des habitants victimes de cette décision gouvernementale fait savoir qu’il a tous les documents nécessaires attestant la possession de ses terres que l’Etat veut lui prendre. « Le paysannat mesure 600 m sur 60 m tandis qu’un domaine hors paysannat mesure 300 m sur 1200 m et c’est bien délimité. Ils sont allés à la COGERCO pour vérifier si ces gens ont habité ces paysannats. Les noms de nous, les propriétaires de ces terres, sont enregistrés à la COGERCO. Nous possédons les documents de la COGERCO depuis le début de la culture de coton et nous pouvons les présenter en cas de besoin. Celui qui voulait faire enregistrer sa propriété devait passer par la chef de la colline et ensuite par l’administrateur et le gouverneur pour tous y apposent leurs signatures. Par exemple, moi j’ai épuisé toutes ces formalités pour avoir le titre de propriété. Pour le moment, nous sommes très consternés face à la spoliation de nos terres», se plaint un des propriétaires.
Se basant sur certains manquements par rapport à cette mesure, ces habitants de la zone de Maramvya demandent d’être rétablis dans leurs droits afin de continuer à exploiter leurs terres comme d’habitude. Des correspondances ont été déjà adressées au président de la République pour cette fin.