Les employés doivent rembourser sur leurs salaires le déficit de AACB de plus d’1 milliards enregistré depuis 2014

L’Aviation Civile du Burundi a enregistré un déficit de plus d’un milliard de francs burundais en l’espace de 6 ans. Pour combler ce vide, la direction de ladite entreprise a pris la décision de prélever un certain montant sur les salaires de ses employés. Une décision que le personnel qualifie d’arbitraire et injuste.
En date du 20 Août cette année, le directeur de l’AACB, Emmanuel Habimana a organisé une réunion avec pour objectif d’annoncer à son personnel la décision d’annuler et de faire rembourser les employés les frais de prime et de gratification qui ont été versés sur leurs salaires dans une période comprise entre l’année 2014 et celles de 2015.
Emmanuel Habimana a également expliqué aux employés que cette décision a été ordonnée par l’inspection générale de l’état dans le but de combler un déficit de plus de 1.103.000.000 qui a été enregistré dans les caisses de l’AACB depuis qu’Emmanuel Habimana est à la tête de cette entreprise depuis 2015. Un des participants à la réunion témoigne. « Cette réunion avait un seul point à l’ordre du jour. Annoncer au personnel la correspondance de l’inspection générale de l’état qui demande au directeur général de faire payer aux employés tous les frais de prime et gratification qu’ils ont bénéficiés entre 2014 et 2015. La même correspondance s’adresse au DG Emmanuel Habimana pour lui signifier qu’il a causé un déficit de plus d’ 1.103.000.000 dans les caisses de l’AACB. La correspondance mentionne que ce déficit aurait été créé par des primes et gratifications qu’on a octroyées aux travailleurs entre 2014 et 2015. On lui a impérativement obligé de retirer ces sommes sur les salaires des employés ».
Les salariés de l’autorité de l’aviation civile, AACB, n’arrivent pas à comprendre pourquoi le dossier de 2014 soit activé aujourd’hui après 7 ans. Ces salariés disent plutôt qu’ils sont maltraités par leurs dirigeants d’autant plus que ces gratifications avaient été distribuées avec l’autorisation du conseil d’administration et qu’aucune décision contraire n’a jamais été prise. Emmanuel Habimana, le directeur général de l’AACB, a toujours refusé de s’exprimer sur ce dossier.