Lenteurs et irrégularités dans la distribution des moustiquaires imprégnées
Par : Générose Niyonkuru
La campagne nationale de distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticides, lancée le 26 novembre, fait déjà face à certaines irrégularités dans plusieurs localités. Dans la province de Burunga, des bénéficiaires dénoncent la lenteur des opérations, liée à la mauvaise maîtrise du matériel informatique utilisé lors de l’enregistrement.
La distribution des moustiquaires imprégnées d’insecticides pour lutter contre le paludisme se déroule difficilement dans certaines zones du pays. En province de Burunga, des habitants affirment que les équipes chargées de la distribution manipulent avec peine les machines ordinatrices introduites pour cette campagne. Selon plusieurs bénéficiaires, cette lenteur crée de longues files d’attente et décourage une partie de la population.
Des sources locales rapportent que certains bénéficiaires, lassés d’attendre, ont même fini par revendre leurs tickets afin d’éviter les files interminables. Une situation qui compromet, selon eux, les objectifs de cette opération censée renforcer la prévention du paludisme.
L’usage de ces nouvelles technologies avait pourtant été présenté comme un moyen d’assurer un meilleur suivi des moustiquaires distribuées, lors du lancement de la campagne le 26 novembre. Celle-ci doit s’achever le 1er décembre. Au total, plus de sept millions neuf cent mille moustiquaires doivent être remises à la population.
Lors de l’ouverture officielle, la ministre de la Santé et de la Lutte contre le SIDA, Ludwine Baradahana, avait rappelé que six millions de cas de paludisme avaient été diagnostiqués en 2024. Pour le premier semestre de l’année 2025, au moins trois millions de personnes ont déjà été touchées par cette maladie, a-t-elle précisé.

