Le prix officiel du ciment de Buceco n’est toujours pas respecté.
En mairie de Bujumbura, le ciment produit par Buceco est vendu clandestinement et à un prix élevé. Les propriétaires de chantiers et prestataires dans le domaine de la construction interpellent le gouvernement pour qu’il fasse respecter le prix officiel.
Dans différents quartiers de la Mairie de Bujumbura, un sac de ciment de Buceco n’est vendu que moyennant paiement d’une somme minimale de 30 000 francs. Selon nos sources des différents quartiers, avoir aussi un sac à ce prix n’est toujours pas évident. Pourtant, le prix officiel d’un sac de ciment est de 24500 francs. En cas de manque du ciment de Buceco, certains utilisaient le ciment nommé Dangoté. Aujourd’hui, les prix de cette catégorie de ciment ont également grimpé comme le témoigne cet habitant. « La question de manque de ciment est devenu casse- tête ici au Burundi. Le gouvernement croit qu’un sac de ciment de Buceco coûte vingt- quatre mille cinq cent. Mais, c’est faux. Un sac coûte trente- trois milles partout. Le ciment de type Dangoté s’achète à quarante mille francs le sac alors qu’avant coûtait vingt- huit milles. Les habitants se lamentent et ne savent plus quoi faire car ils ne parviennent plus à trouver le ciment de Buceco ».
Ceux qui utilisent le ciment de Buceco ajoutent que même s’ils payent ce prix élevé, les vendeurs mettent le prix officiel sur les reçus. « Dans tous les quartiers de la mairie de Bujumbura, l’on ne respecte pas le prix officiel. Nous l’achetons à trente- trois mille francs le sac mais sur le reçu ils marquent le prix officiel de vingt- quatre mille cinq cent. Et si tu refuses, ils ne te donnent pas le ciment. Donc, les commerçants le vendent clandestinement. Un camion de BUCECO bien chargé avec plus de cinq cent sacs peut débarquer dans le quartier asiatique et quelques minutes après les vendeurs du ciment annoncent aux clients que le stock est vide. Quand nous demandons pourquoi, on nous répond que la situation est due au manque des devises », a révélé une source.
Ceux qui travaillent dans le domaine de la construction et ceux qui possèdent des chantiers indiquent que cette pénurie du ciment ne date pas d’aujourd’hui et demandent au gouvernement de faire respecter les prix officiels. « Ca fait quelques mois que nous faisons face à cette pénurie du ciment. Moi-même j’ai un chantier. J’ai acheté plus d’une fois un sac de ciment à trente- trois milles francs. Là aussi, tu dois être proche de ce commerçant pour qu’il te donne entre trois et cinq sacs de ciment pour trente- trois mille le sac », a indiqué un propriétaire d’un chantier.
La population demande que le gouvernement veille à ce que le ciment soit vendu au prix qu’il a fixé.
A ce propos, la rédaction de la Rpa a essayé de joindre la direction de Buceco ainsi que le ministère du commerce mais sans succès.