La passation des examens de fin de cycle dispensés par le gouvernement tanzanien est toujours attendue.
La coordination de l’enseignement au camp de réfugiés de Nduta en Tanzanie est dépassée par la question du retard de passation des examens de fin de cycle dispensés par le gouvernement tanzanien. Au moment où il s’observe une désorientation totale chez les élèves en attente de l’examen depuis le mois d’Août, la coordination demande encore 2 mois de patience. Une situation qui ne rassure pas les parents.
L’année scolaire 2020-2021 a été clôturée en août dernier au camp de Nduta en Tanzanie. Depuis, les lauréats de la classe de 9ème année et ceux des classes terminales ont entamé les cours de renforcement pour se préparer aux examens dispensés par la commission tanzanienne de passation des examens, NECTA. Mais, plus la date de passation de ces examens tardaient à se préciser plus le nombre des élèves qui abandonnaient ces cours augmentait. Aujourd’hui ces cours ne sont suivis que par moins d’une dizaine.
Préoccupé par cette situation, la coordination de l’enseignement au camp de Nduta s’est réunie ce lundi matin pour tenter d’apporter quelques solutions comme le raconte une de nos sources qui avait pris part à cette réunion. « On vient de décider de faire revenir les élèves pour le renforcement. Mais, il a été aussi décidé que l’on recrute d’autres enseignants qui devront s’en charger. Il s’est avéré que même les enseignants n’étaient pas disponibles comme il faut parce qu’en plus de ces encadrements, ils devaient normalement suivre leurs élèves dans les classes. Alors, ils se sont convenus qu’ils vont recruter de nouveaux enseignants qui devraient assurer ces encadrements pendant 2 mois en attendant peut-être que le NECTA arrive. Voilà les grandes décisions qui ont été arrêtées ».
De leur côté, les parents voient dans cet état de chose une arme que le gouvernement tanzanien voudrait utiliser pour les forcer à rentrer. « On ne peut pas ne pas avoir peur vue la série de mesures qui sont en train d’être adoptées. Interdire l’élevage et les appels au rapatriement. Tous ces signes suffisent pour conclure que l’étau se reserre autour de nous et constater que le NECTA n’aura pas lieu.Ca peut aussi être une arme pour contraindre les réfugiés à rentrer », s’inquiète un des réfugiés.
Depuis la fuite de réfugiés suite au 3ème mandat de feu président Nkurunziza, l’examen de NECTA attendu pour cette année est la 6ème édition.
En 2016, le gouvernement Nkurunziza avait promis d’envoyer les examens nationaux aux élèves burundais se trouvant dans les camps en Tanzanie mais ne l’a finalement pas fait. Et dernièrement en conseil des ministres, le gouvernement d’Evariste Ndayishimiye avait promis de le faire. Là aussi, il n’a pas joint la parole à l’acte.