Paludisme au Burundi : MSF alerte sur la vulnérabilité des enfants

Le paludisme reste un problème majeur de santé publique au Burundi, alerte Médecins Sans Frontières (MSF). Selon l’organisation, plusieurs millions de cas sont rapportés chaque année dans le pays, et en 2023, plus de 1 800 décès liés à la maladie ont été enregistrés, principalement chez les enfants de moins de cinq ans, rapporte l’Organisation mondiale de la santé. Dans sa déclaration publiée ce 2 octobre, MSF précise qu’elle mène des actions pour lutter contre cette maladie.

MSF explique que des facteurs géographiques, environnementaux, sanitaires et socio-économiques favorisent la propagation du paludisme. L’organisation souligne que la maladie reste la première cause de mortalité infantile au Burundi, les plus jeunes enfants étant particulièrement vulnérables. Beaucoup tombent gravement malades, certains doivent être hospitalisés et recevoir des transfusions. MSF attire aussi l’attention sur le lourd fardeau financier que représentent les soins pour les familles.

Pour répondre à cette situation, MSF et le ministère de la Santé ont lancé à Cibitoke, l’un des districts les plus touchés par le paludisme, un programme de triple protection. Selon MSF, ce district enregistre le plus grand nombre de cas et de décès liés à la maladie. Près de 17 900 enfants bénéficient de cette initiative, qui combine la vaccination contre le paludisme, la distribution de moustiquaires imprégnées et la chimioprévention entre 9 et 24 mois. Chaque enfant reçoit quatre doses du vaccin RTS,S entre 6 et 18 mois, et une moustiquaire est remise lors de la première vaccination.

MSF précise que le district de santé de Cibitoke est le seul où cette triple protection est mise en œuvre. L’organisation rapporte que les parents apprécient les comprimés dont bénéficient leurs enfants. Les équipes de MSF ont observé une baisse significative des admissions pour paludisme depuis le troisième trimestre 2025, par rapport à la même période l’an dernier.

MSF rappelle enfin que, même si la prévention est au cœur du projet, le traitement des enfants malades reste crucial. Les cas graves sont orientés vers les centres de santé ou l’hôpital de Cibitoke, où l’organisation appuie la prise en charge pédiatrique et les soins intensifs.