Les formations sur la lutte contre la Covid-19 se feraient sur base de favoritisme à Cibitoke
Certains agents de santé du district sanitaire de Cibitoke en province Cibitoke s’inscrivent en faux contre le favoritisme sur base duquel s’est exercé le choix des bénéficiaires d’une formation sur la lutte contre la COVID-19. Ces agents indiquent que parmi ceux qui bénéficient de cette formation, figure des personnes qui ne travaillent ni dans le secteur de la santé, ni dans le service d’immigration concernés par cette formation.
Cette formation est destinée aux agents de santé et de l’immigration des différents points d’entrée reliant le Burundi à la Tanzanie, la République Démocratique du Congo et le Rwanda. L’objectif étant la gestion sanitaire et humanitaire des mouvements aux frontières dans le contexte de la Covid-19.
Les agents de santé du district sanitaire de Cibitoke, accusent le superviseur dans ce district de n’avoir pas respecté les profils des participants tel que spécifié par le ministère de la santé. Ils donnent l’exemple du camp de transit de Cishemeye où, au lieu d’envoyer un agent de santé, il a envoyé un hygiéniste.
« Comment est-ce qu’un hygiéniste chargé de la propreté peut remplacer quelqu’un qui devrait être formé dans la protection sur la frontière, et qui manipule des instruments y relatifs. Un hygiéniste se charge de la propreté sur son lieu de travail. C’est vraiment honteux. Est-ce que ces gens veulent vraiment nous aider ?» S’indigne un des agents de la place.
Parmi 6 participants du district sanitaire de Cibitoke, aucun ne répond au profil du ministère de tutelle. Tous étaient censés être des responsables de leurs points d’entrée. Mais il n’a envoyé que de simples infirmiers ayant tous des relations familiales avec lui, dénoncent ces agents de santé dudit district sanitaire.
« Les responsables devraient apprendre la manipulation du matériel d’usage dans la protection contre la Covid-19, pour former à son tour les autres. C’est dommage qu’il n’ait envoyé que ses parentés à la place de ces responsables. Ce qui n’est pas juste. »
Le médecin chef du district Célestin Ndayahoze est cité aussi par ces agents. Il est accusé de soutenir les magouilles de ce superviseur. Ces infirmiers du district sanitaire de Cibitoke demandent que ce comportement soit banni car non bénéfique pour ce district.
Contacté à propos, le superviseur Jean Jobert Tuyigumye rejette toutes ces accusations et indique avoir respecté les critères du ministère de la santé.
Quant à Célestin Ndayahoze, médecin du district Cibitoke, son téléphone sonnait sans que personne ne décroche.
Cette formation a été organisée par l’organisation internationale pour les migrations, OIM en sigle, en collaboration avec le ministère de la santé et de la lutte contre le SIDA. Les bénéficiaires de cette formation qui durera 3 jours sont au nombre de 90.