Le Burundi, épicentre de l'épidémie de Mpox en Afrique australe et orientale
L'Afrique australe et orientale fait face à une flambée inquiétante de cas de Mpox, avec le Burundi en première ligne de cette crise sanitaire. Selon le dernier rapport de l'OCHA publié le 27 septembre 2024, le pays concentre plus de 90% des cas confirmés dans la région.
Au 26 septembre 2024, 801 cas de Mpox ont été confirmés en Afrique australe et orientale, répartis comme suit : Burundi vient en tête avec 739 cas, Afrique du Sud 25 cas, Ouganda avec 34 cas, Kenya 7 cas et enfin Rwanda avait moins de cas, six cas. Les experts sanitaires, prévient le rapport, soulignent que ces chiffres pourraient être plus élevés, évoquant la raison des capacités de diagnostic limitées dans certains pays.
Le Burundi et l'Ouganda accueillent un grand nombre de personnes déplacées et de réfugiés. La surpopulation dans certains camps, associée à un accès limité aux services essentiels, complique les efforts de prévention et de contrôle de l'épidémie dans ces deux pays qui enregistrent le plus grand nombre de malades. La stigmatisation liée à la maladie constitue aussi un obstacle majeur à la recherche de soins, retardant potentiellement le diagnostic et le traitement des personnes infectées.
Face à cette situation préoccupante, la communauté internationale se mobilise
Le Fonds pour la pandémie a alloué plus de 79 millions de dollars à 10 pays africains, dont le Burundi, pour soutenir les efforts de préparation et de réponse. OCHA précise également que d'autres donateurs ont manifesté leur intention de fournir des financements supplémentaires.
Pour lutter contre cette épidémie qui ne cesse de se propager, les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) estiment qu'environ 10 millions de doses de vaccins contre le Mpox sont nécessaires pour le continent.