Jeudi noir pour les réfugiés burundais du camp de Nduta.
Un mauvais jeudi pour les réfugiés burundais du camp de NDUTA en Tanzanie. Ceux qui exercent le petit commerce ont été dépouillés de leurs marchandises par la police tandis que ceux qui se rendaient à l’extérieur du camp pour chercher du bois de chauffage ont été sérieusement tabassés par les éléments de la même police.
Au camp de Nduta en Tanzanie, des réfugiés organisaient de petits points de vente à l’intérieur de leurs villages et surtout chacun devant sa maison ce jeudi vers 17 heures. Aussitôt, des policiers sont venus et ont confisqués les biens de ces burundais. Ils visaient surtout de l’argent comme le témoigne ce réfugié. « Des réfugiés faisaient du petit commerce. Ils ont érigé de petits points de vente. Ils avaient tous de petits articles. Des policiers sont alors venus se comportant en voleurs .Ils visaient de l’argent. C’était du vol tout simplement. Vraiment, ça nous a choqués. Se faire voler en pleine journée dans un pays sensé être un pays de lois. C’est regrettable ».
Au cours de la journée, des Burundais partis à l’extérieur du camp à la recherche du bois de chauffage avaient été victimes des mêmes éléments en uniformes. Hommes, femmes et enfants ont été sérieusement tabassés. Un comportement qui n’est pas nouveau selon ces réfugiés. « A l’extérieur du camp, c’est devenus une habitude. Des réfugiés se font battre, se font violées et se font même tués. La police de l’immigration, la police du camp et mêmes les jeunes miliciens tanzaniens dit s WANAMGAMBO maltraitent tous de réfugiés burundais. Ils les tuent mêmes. Ils les chassent par des arcs et des flèches, les blessent à l’aide des machettes. C’est très malheureux ».
Le camp de Nduta se trouve à l’intérieur des arbres. Mais, les réfugiés n’ont pas droit à un arbre même s’il tombait de lui-même. Les réfugiés doit parcourir des kilomètres pour se procurer en bois de chauffage. Aujourd’hui, ce camp héberge près de 70 milles réfugiés burundais.