Les commerçants congolais qui utilisent souvent le poste douanier de Gatumba indiquent qu’ils sont obligés de payer une corruption allant de 3.000 à 5.000 franc burundais aux agents du ministère de la santé publique chargés de la surveillance de l’épidémie d’Ebola. Ils précisent que celui qui refuse de payer cette somme est menacé de payer plus cher pour un vaccin contre ce virus. « Ce phénomène de corruption est une habitude au Congo. Aujourd’hui, la situation est presque la même au Burundi car chaque passager qui entre au pays doit payer cet argent. Celui qui résiste est menacé de payer 40.000 franc burundais pour un vaccin contre l’Ebola. Pourtant, ce vaccin n’existe pas encore ici. Au Congo, celui qui refuse de payer cette corruption est menacé de payer 50 dollars pour être vacciné. C’est vraiment déplorable. »
Les mêmes commerçants regrettent que ces agents du ministère de la santé publique soient plus préoccupés par la collecte d’argent de corruption que par la lutte contre cette épidémie. « Ces agents sont plus préoccupés par l’argent qu’ils engrangent. Lorsqu’on tente de continuer la route sans payer cet argent, on est arrêté par des policiers. C’est comme s’ils ont été dépêchés uniquement pour se remplir les poches. Nous avons vraiment de grands problèmes au niveau de ce poste de Gatumba. »
Pourtant ce lundi, le ministère de la santé publique du Burundi a lancé une alerte contre l’épidémie d’Ebola, une épidémie qui se rapproche du Burundi car déclarée en République Démocratique du Congo, dans une localité située à moins de 400 km du Burundi.