Certains burundais réfugiés à Nairobi ont commencé à recevoir des appels téléphoniques masqués au début de l’année 2019. Ils indiquent qu’il s’agirait des gens envoyés par le pouvoir de Gitega dans le but de perturber leur sécurité.
« Ces gens m’ont appelé au début de l’année. Ils me demandaient les nouvelles de mon voisin. Ils m’ont dit que ce sont ses amis et qu’ils venaient de lui trouver de l’emploi. Ils me demandaient de leur montrer son domicile pour une prise de contact. J’étais inquiet et je ne savais même pas vers où il avait déménagé. » Témoigne un des burundais réfugiés au Kenya
Ces derniers jours, ce burundais a, encore une fois, reçu de nouveaux appels lui demandant de faire affaire avec ces gens qu’il ne connaissait pas. « La deuxième semaine de ce mois d’août, quelqu’un m’a contacté en utilisant un numéro privé. Il me disait qu’il était au Burundi mais qu’il comptait venir au Kenya. Il m’a demandé de lui fixer un rendez-vous pour discuter d’une affaire commerciale, mais moi je savais déjà que personne au Burundi n’avait mon numéro. Je ne sais pas comment ils ont pu trouver mon numéro. »
Selon toujours notre source, le phénomène d’enlèvement est devenu monnaie courante au Kenya. Pire encore, au mois de juin, trois burundais ont été retrouvés morts dans des circonstances non encore élucidées, ce qui inquiète beaucoup les burundais réfugiés au Kenya qui demandent la protection des Nations-unies car leurs vies sont constamment en danger.