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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Vaine tentative pour les réfugiés de Lusenda de regagner de nouveaux rivages : la Tanzanie serait plus sécurisante

septembre 19, 2017 3029
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Les réfugiés du camp de transit Lusenda en RDC, craignent pour leur sécurité. Pour cause, des agents qui assuraient la sécurité du camp ont arrêté ce travail, il y a de cela un mois. Comme conséquence, plus de 300 personnes allaient fuir ce camp n’eut été l’intervention du HCR. Ils avaient déjà pris  le bateau vers la Tanzanie.

 

Un des réfugiés du camp de transit de Lusenda explique que ça fait maintenant deux mois que les guérites de sécurité ont été détruites. Après six mois sans percevoir de salaires, Les agents de sécurité burundais furieux, ainsi que les policiers qui assuraient la sécurité du camp ont arreté de travailler.

 

"Ça fait deux mois que les guérites qui abritaient les agents de sécurité communément appelés Sungusungu ont été détruites. Ces agents de sécurité composés par nos compatriotes refugiés, venaient de passer 6 mois sans percevoir leur salaire. Ces guérites détruites servaient aussi  d’abri aux policiers qui assuraient la sécurité du camp. Et maintenant, ni ces agents de sécurité, ni ces policiers personne n’y dort actuellement. Ce qui veut dire toute personne peut s'introduire dans le camp", s’inquiète un réfugié.

 

De peur d'être attaqué comme ce fut le cas en 1994, plus de 300 réfugiés ont tenté de fuir et ont été arrêtés par les agents du HCR, certains étant déjà dans les bateaux d’embarcations.

 

"Le mois passé, certains réfugiés ont décidé de quitter le camp pour se réfugier en Tanzanie. Ils ont été rattrapés étant déjà embarqué dans les bateaux. Ils étaient plus de 300 personnes. Arrivés au camp, les réfugiés de 1994 nous ont expliqués les motifs de leurs fuites. Ils ont dit que la situation pareille s’était déjà produite en 1994. Ceux qui étaient ici se rappelaient qu’avant de décimer les réfugiés à cette époque, les malfaiteurs ont d’abord détruit toutes les places des agents de sécurité du camp. Ils ont eu alors peur et voulaient fuir vers la Tanzanie car avant d’attaquer le camp de réfugiés burundais en 1994, ils ont d’abord détruit les guérites de sécurité",  continue la même source.

 

Ces réfugiés avaient été arrêtés, mais ont été vite relâchés par les agents du HCR et la police congolaise de peur que cette situation ne soit portée à la connaissance de la communauté internationale. Ces réfugiés demandent à ce que leur sécurité soit bien assurée.

 

"Les agents du HCR et du CNR, après avoir entendu les explications sur les motifs de leur fuite, ont décidé de les relâcher et de classer sans suite leur dossier de peur que les responsables ne soient pas au courant que le camp n'est pas gardé. En tant que réfugié du camp de Lusenda, nous demandons que notre sécurité soit assurée, que les places de surveillances des va et vient du camp soient fonctionnelles, que les agents de sécurité retournent à leur poste d'attache, que les policiers reviennent sécuriser le camp. Nous ne voulons pas vivre la même situation que nos confrères de Kamanyola", précise notre témoin.

 

La représentante du HCR à Lusenda contacté à ce propos  réfute ces allégations. Il dit que les informations des 300 réfugiés qui avaient tentés de fuir sont fausses et non fondées. Elle reconnait toutefois qu’il y avait un problème de paiement des 30 agents de sécurité, mais que la situation a été resolue. Cette représentante du HCR d’ajouter que pour assurer la sécurité du camp, il y a 114 policiers et 140 surveillants communautaires de la communauté burundaise en plus de plusieurs positions militaires FARDC ainsi qu'un contingent de la MONUSCO reparties autour du camp.  

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