La plupart des réfugiés sont des somaliens et le gouvernement kenyan dit avoir pris cette décision pour éviter des attaques venant des islamistes Al-Shabbab du Somalie.
Mais les réfugiés estiment qu’il s’agit plutôt d’une fausse excuse: « Nous sommes proches de la frontière avec la somalie. Et comme il y a des troupes kenyanes en Somalie pour le maintien de la paix contre les Al-Shabbab, des fois des entraînements militaires se font dans les camps que ce soit à NDADABU ou à KAKUMA. Ces camps existent depuis près de 20 ans, ce n’est qu’un prétexte qu’ils ont trouvé car les réfugiés ont des droits internationaux qui les régissent», dit un des réfugiés.
Une autre raison qui aurait poussé à la fermeture de ces camps serait les élections prochaines au Kenya et les politiques craignent que les réfugiés n’y participent : « Des fraudes électorales peuvent être observées avec l’enrôlement des étrangers comme électeurs. L’opposition et le gouvernement sont donc tous les deux pour la fermeture des deux camps, et par conséquent les réfugiés vont quitter le sol kenyan», poursuit ce réfugié.
Cette décision de fermeture a été très mal accueillie par les réfugiés burundais qui demandent au gouvernement kenyan de compatir à leurs problèmes : « Nous n’avons plus de chez nous et maintenant ils nous chassent. Que le HCR nous trouve au moins un autre pays d’accueil. Le gouvernement kenyan est intransigeant à ce propos, les camps doivent être fermés. Mais il devrait plutôt comprendre notre situation et nous aider. Déjà, on avait du mal à avoir des papiers, aujourd’hui notre condition s’aggrave », déplore un réfugié Burundais.
La décision de fermer les camps de NDADABU et KAKUMA a été prise il y a un peu plus d’une semaine, et ces camps hébergeaient plus d’un million de réfugiés.