Un groupe de jeunes gens s’est rendu à la police ce mardi 16 février 2016 avec des armes affirmant qu’ils venaient de la rébellion. La population de la zone Musaga se trouve dans une peur panique, car selon elle, l’objectif principal de ces jeunes est de planifier un montage grossier contre les habitants du quartier Musaga dit contestataire du 3ème mandat du Président Nkurunziza.

 

Notre source affirme que ces jeunes sont effectivement des natifs de la zone urbaine de Musaga, précisément à la 1ère avenue. « Eloge, Eddy et d’autres parmi se promenaient ce mardi dans le quartier Kamesa de la zone Musaga sans s’inquiéter, et maintenant ils disent qu’ils combattaient » poursuit notre source.

 

Selon toujours des sources à Musaga, certains de ces jeunes que la police appelle « Terroristes » en reddition « prenaient un verre avec le chef de poste de la zone Musaga la veille ».

 

La population de Musaga, qui redoute les montages régulièrement orchestrés par des agents de la police, dit avoir peur. Elle dénonce des arrestations arbitraires des jeunes en cours, consécutif à ces ‘’redditions’’. « Maintenant, la police nous arrête à tout moment, nous accusant qu’on est des rebelles. On exhorte la police à garantir la sécurité pour tout le monde sans exception » nous confie une source à Musaga.

 

Selon les informations recueillies, il s’agit bien d’un montage que la police burundaise est en train d’orchestrer dans le but de mettre aux arrêts les jeunes de la zone Musaga et d’accuser en définitive tous les opposants au 3ème mandat du Président Nkurunziza pour dire que ces derniers « coordonnent les mouvements rebelles ». 

 

Ce mercredi, la police burundaise a annoncé que 10 autres jeunes de la zone Musaga, qualifiés de ‘’terroristes’’ se sont également rendus. Selon le porte-parole de la police Pierre Nkurikiye sur son compte Twitter, ces jeunes qui étaient dans des mouvements rebelles ont remis des armes.

 

Selon des sources fiables de la RPA, le pouvoir de Bujumbura compte « acheter les consciences » d’autres jeunes des mouvements rebelles. Les mêmes sources indiquent que le premier groupe compte se rendre à l’Etat-Major de l’armée pour accuser des militaires surtout ceux issus des anciennes Forces Armées Burundaises (FAB) de collaborer avec eux. L’on apprend aussi que l’un des 6 jeunes qui se sont rendus ce mardi s’est évadé.