Ces élèves burundais du camp de nakivale disent qu'ils ne sont pas traités au même pied d'égalité que les élèves réfugiés des autres nationalités en matière d'éducation.
"Le problème que nous avons c'est qu'il y a des inégalités entre les élèves. Les élèves externes du secondaire dans l'enseignement général étudient gratuitement. Mais, ceux qui sont internes à part les burundais, payent 190.000 shilling ougandais, et les burundais doivent payer 100.000 shilling ougandais", nous precise un de ces élèves.
Les élèves burundais qui étudient à l'école technique VTC ‘’Vocation Training Center’’ situé au camp de Nakivale, au début de l'année étaient au nombre de onze. Cinq parmi eux ont abandonné l'école parce que les conditions de vie ne les leur permettaient pas. Ils ont même demandé de l'aide HCR mais pas réponse.
"Nous rencontrons plusieurs difficultés.Nous devons payer nous-même 100% des frais scolaires et ici c’est le système des semestres. Et pour chaque semestre nous payons 230.000 shilling ougandais, nous qui faisons la section technique. Ce qui est choquant, c'est que nous avons demandé au HCR de nous aider, au moins qu’ils diminuent nos frais scolaires pour qu’on paye la somme payée par ceux qui font l’enseignement général. Malheureusement, notre doléance qui n’a pas été entendue", regrette cet élève.
Suite à ce manque de minerval, ces élèves burundais sont envoyés dans les champs. Parfois, ils cultivent l'avant-midi pour suivre les cours dans l'après-midi ou vice-versa. Souvent, ils s'absentent toute la journée étant aux champs. Une situation qui ne permettent pas à suivre convenablement les cours.
‘’Comme compensation, nous qui parvenons pas à payer le minerval, nous devons travailler dans les plantations de l’école. Ce n'est pas facile d'étudier et de cultiver, c'est incompatible est c'est très fatigant. Ça nous est difficile, nous qui sommes au camp, sans moyens de payer nos études’’, ajoute notre source.
Ces élèves burundais réfugiés au camp de Nakivale, demandent au HCR et aux bienfaiteurs de leur venir en aide pour qu'ils puissent continuer leurs études, au cas contaire, ils risquent de ne même pas terminer l'année.