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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le manque de serviettes hygiéniques fait parler de lui dans les camps de réfugiés

Le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) estime qu’en Afrique, 66% des filles ne disposent pas d’une bonne information sur la menstruation avant d’être confrontées à leurs premières règles, ce qui rend l’expérience négative, et parfois traumatisante.

Côté réfugiés, les femmes et filles burundaises sont confrontées à diverses difficultés liées à l’hygiène menstruelle.

Les femmes refugiées  au camp de Nduta indiquent que, après le départ de l’ONG OXFAM, il y a de cela une année, elles n’ont plus bénéficié de serviettes hygiéniques. L’une d’entre elles raconte.

«  Avant, on  bénéficiait de ces serviettes  hygiéniques deux fois par an. Mais ça fait longtemps qu’on a distribué ces serviettes et on craint pour notre santé. Avant on nous donnait des paquets de ces serviettes de type COTEX ainsi que des savons, mais à présent, on dirait qu’on nous a complètement oublié. »

En plus de ce manque criant de serviettes hygiéniques, ces femmes regrettent également le fait que les jeunes filles ne sont pas informées sur le comportement à adopter pendant la période menstruelle.

« Lorsqu’une fille de 12 ans a ses règles pour la première fois, elle n’ose pas en parler. Donc, il faut qu’il y ait une sensibilisation et que des organisations œuvrant dans ce domaine leur expliquent que c’est une étape de la vie, qu’il ne faut donc pas en avoir honte. »

A Nakivale, les serviettes réutilisables posent problèmes.

Depuis un certain temps, les réfugiées du camp de Nakivale situé en Ouganda reçoivent des serviettes hygiéniques tous les six mois, des serviettes qui sont réutilisables. Même ces réfugiées se réjouissent de cette assistance, elles estiment que la quantité leur donnée ne peut pas couvrir toute cette période.

De plus, ces serviettes hygiéniques réutilisables nécessitent de l’eau pour les laver alors que l’eau est une denrée rare dans ce camp.

« Nous avons un problème d’eau potable ici dans le camp de Nakivale. On  peut passer trois jours sans  eau. Vous comprenez alors que faire de l’hygiène sans avoir de l’eau n’est pas facile. »

Si ces serviettes hygiéniques ne sont pas propres, elles peuvent causer des infections. Une source de la RPA à Nakivale indique que certaines femmes recourent aux linges en l’absence des serviettes hygiéniques. Ces linges sont lavés à l’eau sale, ce qui a beaucoup de conséquences.  

« Ce moyen d’usage de bord, surtout pour nos femmes avec une vie sociale précaire, sont des moyens à risque parce que lors de la période de règles chez la femme, la femme devient tellement vulnérable aux infections et ces linges non appropriés donnent une opportunité aux microbes de pousser dans ce milieu. Les conséquences immédiates en cas d’usage de ces moyens sont les infections urovaginales. Et si ces infections sont mal soignées ou mal gérées, elles provoquent la stérilité chez la femme. » Indique le docteur Alain NSHIMIRIMANA.

Pour le moment, les filles et les femmes du camp de Nakivale demandent une assistance en eau propre et en quantité suffisante pour se protéger des maladies vaginales.

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