Burundi-Rwanda : Un an de fermeture de frontières, le prix humain et économique d'un conflit politique
Le 11 janvier 2025 marque le triste anniversaire de la fermeture des frontières terrestres entre le Burundi et le Rwanda. Un an après cette décision unilatérale du gouvernement burundais, le Forum pour le Renforcement de la Société Civile (FORSC) dresse un bilan alarmant des conséquences de cette mesure.
La fermeture des frontières a provoqué une interruption brutale du commerce transfrontalier, entraînant une chute des revenus pour les commerçants et les producteurs locaux. Les recettes douanières du Burundi ont également diminué, fragilisant davantage les finances de l'État. Les populations frontalières, qui dépendaient largement de ces échanges, sont particulièrement touchées par une aggravation de la pauvreté.
Au-delà de l'aspect économique, cette mesure a eu des répercussions profondes sur le tissu social, révèle le FORSC. Les familles se trouvent séparées. Le flux touristique a considérablement baissé, privant le pays d'une source importante de devises. Les inégalités sociales se sont renforcées, car les personnes moins aisées ne peuvent plus se rendre au Rwanda pour des soins médicaux ou poursuivre leurs études.
Sur le plan politique, la fermeture des frontières n'a fait qu'exacerber les tensions entre les deux pays. Le Burundi s'est davantage isolé sur la scène internationale, ce qui pourrait décourager les investissements étrangers.
Face à ce constat accablant, le FORSC appelle le gouvernement burundais à reconsidérer sa position et à rouvrir les frontières terrestres avec le Rwanda. Cette mesure est jugée essentielle pour l'intérêt des Burundais et la stabilité de la région tout entière.