Cinq familles de la colline Buheka, zone Kazirabageni, commune Nyanza-Lac en province Makamba demandent à l’administrateur de cette commune d’arrêter de récolter leurs champs de palmiers à huile. C’est au moment où cette autorité s’est approprié les terres normalement exploitées par ces familles, arguant qu’elles sont domaniales.
Les cinq familles de la colline Buheka exploitent depuis plus de dix ans cette propriété que la commune Nyanza-Lac revendique aujourd’hui. Elles font savoir qu’elles ont été offusquées de constater qu’une partie de leur propriété où elles avaient planté des palmiers à huile a été annexée au domaine de l’Etat, avant de leur refuser l’accès à leurs champs. ‘’ Au début de ce mois d’avril, nous avons été surpris quand nous avons vu des ouvriers envoyé par l’administrateur en train de cueillir les fruits des palmiers à huile se trouvant dans nos champ. Pourtant, ce domaine n’a fait objet d’aucun projet communal. Alors, je ne vois pas pourquoi nous exproprier si ce n’est pas pour des raisons d’utilité publique.’’ S’indigne un membre d’une de ces familles en insistant qu’ils ne comprennent pas comment quelqu’un, fut-elle une autorité, peut s’arroger le droit de récolter ce qu’il n’a pas semé.
Les familles expropriées accusent l’administrateur de la commune Nyanza-Lac de vouloir s’enrichir sur leur dos. De ce fait, elles demandent l’intervention des autorités du pays afin qu’elles soient rétablies dans leurs droits. ‘’C’est injuste de voir une autorité voler au grand jour le fruit de notre sueur, sans qu’elle soit inquiétée. C’est fort possible que cet argent n’entre pas dans les caisses de la commune. C’est vraiment triste. Nous demandons l’intervention du président de la république. Qu’il sache que nous sommes vraiment victimes d’une injustice.’’
A ce propos, la rédaction de la RPA a essayé de joindre Marie Goreth Irankunda, administrateur de la commune Nyanza Lac mais sans y parvenir.