Enseignants de la 6ᵉ année dénoncent le non-paiement intégral de leurs primes de formation

Des enseignants de la sixième année, issus de différentes localités, dénoncent le non-paiement intégral des primes promises dans le cadre d’une formation organisée par le ministère de l’éducation, en collaboration avec le projet PAADESCO (Projet d’appui à l’amélioration des apprentissages de la scolarité) et avec l’appui de la Banque mondiale.

Ces sessions de renforcement des capacités, qui se sont déroulées du 1er au 14 septembre, prévoyaient le versement de 46 000 francs burundais par jour à chaque participant, dont 26 000 francs pour le transport et 20 000 francs pour la restauration. Selon les enseignants, il leur avait été indiqué que la première partie des primes serait versée à la fin de la première semaine et le reste après la clôture des sessions.

À la fin des deux semaines, les enseignants n’avaient encore rien reçu. Ce n’est que le mardi 16 septembre qu’un paiement a été effectué, mais les montants reçus étaient inférieurs à ceux annoncés. « Au départ, on nous avait dit que c’est 46 000 francs par jour, mais nous n’avons reçu que 26 000 francs pour chaque jour. Cela nous a énormément surpris », témoigne un enseignant du sud du pays.

Certains enseignants soupçonnent même des détournements. Un enseignant de Matongo, dans la commune de Kayanza, explique que les montants annoncés ont varié dès le début des formations selon les provinces : « Le Directeur communal de l’enseignement nous avait d’abord dit qu’on va recevoir 40 000 Fbu par jour. Mais nos collègues dans d’autres provinces ont été informés qu’ils recevraient 46 000 Fbu. Par la suite, le DCE est venu nous informer que c’est 26 000 Fbu que nous recevrons. »

Ces enseignants demandent au ministère de l’éducation de trouver une solution. Certains affirment avoir dû contracter des dettes pour assurer leur subsistance pendant la formation, d’autant que certains avaient dû se déplacer loin de leur domicile.