Les détenus de la prison centrale de Ngozi plaident pour l’instauration des mesures strictes de lutte contre la propagation du coronavirus.
Chaque semaine, cette maison carcérale accueille de nouveaux détenus qui ne sont pas dépistés avant de rejoindre les autres. Plus est, il s’observe régulièrement des va-et-vient des détenus dans cette prison.
Cette prison centrale pour homme de Ngozi héberge plus de1700 détenus. Ces derniers indiquent que chaque semaine au moins 30 nouveaux détenus intègrent la prison. Autrement dit, 90 personnes par mois. Elles y sont transférées à partir des prisons de Kirundo et Kayanza.
Ce qui inquiète et fait peur aux détenus dans cette maison carcérale est que les nouveaux prisonniers entrent sans être testés au Covid-19 d’autant plus que la prison ne dispose même pas de moyens pour faire ce test.
Autre inquiétude soulevée, ce sont des va et vient des prisonniers qui entrent et sortent de la prison sur permission des responsables de la maison de détention soit pour aller se faire soigner ou encore pour d’autres diverses activités recommandées par la direction. Toutes ces personnes regagnent la prison sans se soucier de se laver les mains. Pire encore, elles rentrent après avoir circulées dans les quartiers sans porter de masques. Une situation qui favorise la propagation du virus Covid-19. Les détenus qui reçoivent de telles permissions sont évalués entre 20 et 30 individus par jour.
Les défenseurs des droits de l’homme et des prisonniers demandent que les nouveaux prisonniers soient en premier temps isolés des autres et recommandent un dépistage régulier de tous les détenus.