Le ministère de la santé publique entretient un flou autour de Covid-19
Depuis samedi dernier, le ministère de la santé publique ne communique rien sur la situation du Covid-19. Pourtant, des cas suspects sont signalés à divers endroits et des personnes présentant des symptômes de cette maladie sont mortes.
Le dernier communiqué du ministère de la santé sur les cas de Coronavirus date du samedi 02 mai. Le ministère déclarait 4 nouveaux cas ce qui a porté à 19, le total des cas des personnes atteintes du Coronavirus officiellement reconnus.
Toutefois, les sources de la RPA, indiquent que le Coronavirus continue à se propager dans le pays.
Selon toujours nos sources, le chauffeur de la paroisse mère de la miséricorde située en zone Kanyosha a été mis en quarantaine ce mercredi à l’hôtel source du Nil pour avoir été en contact avec un cas positif. Ce dernier a été testé positif lundi de cette semaine en cours.
Suite à ce cas suspecté de Coronavirus, des agents de l’INSP se sont rendus mardi dernier à la paroisse Kanyosha, demandant à tout le personnel dont les prêtres de se confiner après leur avoir distribué le médicament d’Erythromicine, un antibiotique, précisent nos sources.
Les employés de cette paroisse craignent toutefois pour leur santé et celle des chrétiens de cette paroisse surtout que les messes continuent comme d’habitude. La seule mesure prise est que ces messes sont animées par les prêtres des autres paroisses.
Un deuxième cas déjà testé positif mais qui n’est pas jusqu’ici déclaré est celui d’un agent d’une des pharmacies de la mutuelle se trouvant en mairie de Bujumbura. Administré à la clinique Prince Louis Rwagasore samedi dernier, ses collègues et sa famille sont confinés chez eux, selon les informations en possession de la RPA et la pharmacie est fermée depuis ce lundi.
A part ces cas non déclarés, certaines personnes sont mortes présentant les symptômes de Covid- 19 sans avoir été testées malgré les alertes des structures de santé. Et d’autres optent pour l’automédication de peur de se présenter dans des établissements sanitaires craignant de probables représailles.