Grâce au taxi, Pascal survit dans le camp des réfugiés de Nakivale
Pascal Niyonzima a actuellement sa voiture-taxi grâce à laquelle il gagne sa vie dans le camp des réfugiés de Nakivale en Ouganda. Mais, pour y arriver, il lui a fallu 3 ans.
La voiture-taxi que Pascal Niyonzima conduit aujourd’hui appartenait à son ancien patron il y a 3 ans. ‘’J’ai remboursé progressivement le prix de cette voiture pendant 3 ans d’affilée. Et voilà aujourd’hui, après toutes ces années de travail, la voiture m’appartient’’, se félicite Pascal Niyonzima. Ce réfugié burundais pense pourtant qu’il y a un autre pas à franchir. ‘’Par jour, je gagne 20 mille shillings mais je peux parfois gagner 10 mille shillings. C’est difficile de gagner plus d’argent. L’entretien et la réparation de la voiture me coûtent beaucoup d’argent et j’ai parfois du mal à payer les frais scolaires des enfants », indique Pascal Niyonzima. La plupart des clients de Pascal Niyonzima sont des marchands qui s’approvisionnent à l’extérieur du camp. Le défi majeur de ce burundais c’est la compétition avec les ougandais sur ce tronçon qui part du camp de Nakivale pour finir dans des localités environnantes. ‘’La plupart de conducteurs de taxi ici sont des nationaux. Parmi les clients il y a des réfugiés mais la plupart sont des ougandais. Donc je gagne peu parce que les clients montent souvent dans les véhicules des ougandais’’, souligne Pascal.
Pascal Niyonzima souhaiterait obtenir une voiture-taxi supplémentaire pour gagner plus d’argent afin de subvenir aux besoins fondamentaux de sa famille.
Depuis le début de la crise liée au troisième mandat du président de la République au Burundi, des centaines de milliers de burundais ont fui le pays en direction des camps des réfugiés de la sous-région dont celui de Nakivale en Ouganda.
Avec l'appui de Austrian Development Cooperation