Les burundais réfugiés à Lusenda malmenés par les agents de l’ordre de la RDC
Les réfugiés burundais du camp de Lusenda en République Démocratique du Congo déplorent les actes de violation des droits humains dont ils sont souvent victimes. En plus du travail de fouille-perquisition fait par les forces de l’ordre pendant les heures avancées de la nuit, ces derniers harcellent les réfugiés et emportent tous les objets de valeur qu’ils trouvent sur leur passage.
Ces réfugiés burundais du camp de Lusenda situé à l’Est de la République Démocratique du Congo indiquent que depuis le début des combats qui opposent les groupes armés Maï-Maï à celui de la communauté des Banyamurenge dans le secteur dit Tanganyika, les agents de sécurité composés par des policiers et des gardes du camp communément appelés Sungusungu mènent souvent des fouilles dans les ménages de ces réfugiés. Ils précisent que cette activité se fait les heures avancées de la nuit. Ils déplorent le comportement de ces agents de sécurité car, non seulement ils malmènent ces réfugiés, mais aussi ils emportent tous les objets de valeur qu’ils trouvent sur leur passage.
« Dans les sites Gatunguru II et Gatunguru III où ils ont commencé à mener une fouille, les réfugiés ont eu peur car ils croyaient que le camp de Lusenda était attaqué. Ils forçaient les gens à ouvrir les portes de leurs maisons. Plusieurs objets de valeur ont été volés, notamment des batteries et de l’argent. C’est comme si ils étaient venus pour voler et semer la panique au sein des réfugiés.» Regrette un des réfugiés de la place.
Ces réfugiés du camp de Lusenda indiquent qu’aucune arme n’a été trouvée dans le camp et déplorent le silence des autorités administratives et des représentants du HCR face à cette situation de violation des droits humains dont ils sont victimes. « Ils ne font que voler et déstabiliser les réfugiés. On se demande pourquoi le CNR et le HCR ne font rien pour nous tranquilliser. Il fallait au moins qu’ils nous disent qu’il y a des malfaiteurs dans le camp ou tout simplement qu’ils nous disent pourquoi ces agents de sécurité viennent souvent pour faire une fouille.»
A toutes ces préoccupations des réfugiés burundais du camp de Lusenda, nous n’avons pas encore pu joindre les représentants du HCR et ceux du gouvernement de la RDC dans cette province du Sud-Kivu sans y parvenir.