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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

La communauté internationale l’emporte sur Gitega quant à la prorogation du mandat de la commission d’enquête sur le Burundi

Le conseil des droits de l’homme de l’ONU a prorogé d’une année le mandat de la commission onusienne d’enquête sur le Burundi. La prorogation  de ce mandat est l’un des points de la résolution présentée par l’Union Européenne au cours de sa 45ème session du conseil qui s’est clôturée ce mardi 06 Octobre à Genève.

Dans cette résolution, l’Union Européenne a fermement condamné les violations et atteintes aux droits de l’homme commises au Burundi, notamment les exécutions extrajudiciaires, les disparitions forcées, les arrestations et détentions arbitraires, les actes de torture, les violences sexuelles basées sur le genre, l’intimidation, l’intolérance politique, la destruction et le vol des biens des membres des partis politiques d’opposition, des représentants de la société civile, des défenseurs des droits de l’homme, des journalistes et des professionels des médias .

A la clôture de la 45ème session du conseil des droits de l’homme ce mardi 06 Octobre à Genève, le représentant de la République fédérale d’Allemagne, s’exprimant au nom de l’Union Européenne, a regretté que les droits de l’homme continuent d’être bafoués au Burundi. ‘’L’UE avait souhaité un meilleur résultat de la part du Burundi. Nous avions souhaité voir le nouveau gouvernement du Burundi saisir l’opportunité offerte par cette session pour démontrer sa volonté de faire évoluer positivement les choses, surtout en ce qui est du respect des droits de l’homme. Malheureusement, ce gouvernement en a décidé autrement. Le constat est que des violations et des abus graves des droits de l’homme sont toujours commises au Burundi. Le Burundi se trouve actuellement à la croisée des chemins.’’

L’Union Européenne déplore aussi que les élections de 2015 se soient déroulées sans observateurs internationaux et a pris note des déclarations des observateurs électoraux nationaux, en particulier celles de l’Église Catholique du Burundi et des partis d’opposition, faisant état de graves irrégularités au cours de ces élections.

De plus, l’Union Européenne a déploré la tolérance à l’égard des messages de haine à caractère politique et ethnique qui circulent sans restriction sur les réseaux sociaux.  

Ainsi, l’Union Européenne a prié instamment le gouvernement burundais de lutter contre l’impunité dont jouissent les auteurs des crimes graves, surtout les membres des forces de sécurité et les Imbonerakure, qui se livrent à des exécutions extrajudiciaires, arrestatiobns arbitraires et menaces contre les opposants politiques .

Elle a urgemment invité, une nouvelle fois, le gouvernement burundais à mettre immédiatement fin à toutes les formes de violations et atteintes aux droits de l’homme, à renforcer la séparation des pouvoirs fondée sur le contrôle parlementaire et l’indépendance du pouvoir judiciaire, l’état de droit et la bonne gouvernance.

De son côté, le représentant permanent du Burundi auprès de l’ONU à Genève, Tabu Rénovat, a accusé l’Union Europpéene de toujours instrumentaliser la commission d’enquête sur le Burundi pour des fins géopolitiques. ‘’Ce projet de résolution a été initié par l’Union Européenne dans le seul but de contraindre le conseil des droits de l’homme à l’adopter. Mon pays, à l’instar d’autres états, n’a cessé de demander à ce conseil de privilégier la non politisation des droits de l’homme et la non ingérence dans les affaires intérieures. Mais le silence, l’inaction et la complaisance de ce conseil font douter de sa capacité à se détacher de l’influence de l’Union Européenne qui, décidément, impose sa volonté pour assouvir ses appétits géopolitiques. Et jamais, le Burundi n’entend pas coopérer avec cette commission.’’

Au chapitre des recommandations, l’Union Européenne a exhorté le gouvernement burundais à libérer tous les défenseurs des droits de l’homme, les journalistes et les prisonniers de conscience qui ont été arbitrairement arrêtés et détenus, à prendre les mesures nécessaires pour que la Commission nationale indépendante des droits de l’homme respecte la promotion et la protection des droits de l’homme, à appliquer les recommandations formulées par la Commission d’enquête sur le Burundi dans ses rapports et à autoriser celle-ci à se rendre dans le pays et de lui fournir toutes les informations nécessaires.

Elle a également demandé au Haut-Commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme de fournir à la Commission d’enquête sur le Burundi toutes les ressources nécessaires pourlui  permettre d’exécuter son mandat.

Sur proposition de l’Union Européenne, le conseil de l’ONU a décidé la prorogation du mandat de la Commission d’enquête sur le Burundi pour une période d’une année afin que celle-ci puisse poursuivre ses investigations, y compris celles qui concerne les fondements économiques de l’État.

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