Une réfugiée vendeuse de tomates : ‘’Mes bénéfices me permettent de joindre les deux bouts du mois’’

Béatrice Mukarurangwa fait son commerce de tomates, d’oignons et de bananes depuis deux ans dans le camp des réfugiés de Nakivale. C’est un commerce qui, selon elle, rapporte peu.

Le problème c’est son petit capital compris entre 20 et 30 mille shillings ougandais. Béatrice Mukarurangwa précise que son commerce d’oignons, de tomates et de bananes lui permet de survivre même si il lui est impossible de payer les frais scolaires des enfants. ‘’ Ce n’est pas suffisant pour les frais scolaires. J’achète plutôt du savon. Le bénéfice me permet aussi de combler la ration alimentaire pour pouvoir joindre les deux bouts du mois’’, explique Béatrice. Cette réfugiée de Nakivale indique que son commerce est fait de stratégies. ‘’Je peux décider par exemple d’utiliser 5 mille pour obtenir un bénéfice de 2 ou 3 mille ou j’utilise un capital de 10 mille pour gagner 2 mille de bénéfice. Et parfois au lieu d’acheter des bananes, je cherche par exemple cette fois-ci des tomates ou du poisson pour voir si je peux gagner plus’’.

Le transport parmi les défis rencontrés

Lorsqu’elle ne parvient pas à épuiser ses marchandises, Béatrice indique que c’est son capital qui se réduit parce que certaines d’entre elles sont consommées ou se détériorent. Cette réfugiée de Nakivale rencontre également des problèmes de transport. ‘’ Nous avons un problème de distance entre notre ménage et le lieu d’approvisionnement. Il nous est parfois difficile de faire le transport de nos marchandises ’’.

Mais le grand problème pour Béatrice Mukarurangwa c’est la petite taille de son capital. Comme d’autres Burundais réfugiés dans le camp de Nakivale en Ouganda, Béatrice Mukarurangwa a fui la crise socio-politique qui a éclaté en 2015 au Burundi.

Avec l'appui de Austrian Development Cooperation