Une réfugiée de Nakivale : « La nourriture d’abord. »
J.K vit dans le camp des réfugiés de Nakivale en Ouganda depuis 2018 juste après avoir fui le Burundi. Pour cette Burundaise, qui indique que son mari a été assassiné au Burundi dans la crise de 2015, la ration alimentaire régulière et variée des enfants prime sur leur scolarité.
La non-scolarité de ses quatre enfants fait partie de ses grands problèmes mais la réfugiée burundaise est convaincue qu’elle n’y peut rien pour le moment.
« Ils n’étudient pas. Ces enfants passent des journées entières à errer ici et là pour ramasser des objets métalliques qu’ils vendent ensuite pour obtenir un peu d’argent pour payer le coiffeur », indique J.K qui précise que l’aîné a 15 ans et que le benjamin est âgé de 4 ans.
J.K fait beaucoup d’efforts pour varier l’alimentation de ses enfants. « Je leur prépare souvent la pâte de maïs avec du haricot. Et parfois, je fais des tâches pour obtenir de quoi acheter des bananes », explique cette réfugiée qui estime que ce n’est pas suffisant.
« Ils n’obtiennent pas par exemple une bonne sauce. A la place, je pile les feuilles de manioc. Parfois quand je n’ai plus de haricot je me rends chez les voisins pour demander de l’aide pour que nous puissions survivre », souligne cette réfugiée de Nakivale.
La veuve de 33 ans demande aux bienfaiteurs de payer les frais de scolarité pour ses quatre enfants et de lui donner un capital pour démarrer une activité génératrice de revenus.
Depuis le début de la crise liée au troisième mandat du président de la République au Burundi en 2015, des centaines de milliers de Burundais dont les femmes et les enfants ont fui le pays pour se rendre dans les camps des réfugiés de la sous-région dont celui de Nakivale en Ouganda.
Avec l'appui de Austrian Development Cooperation