Nyarugusu : les réfugiés burundais encore une fois sous pression pour rentrer au pays
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Les réfugiés burundais du camp de Nyarugusu, en Tanzanie, expriment leur inquiétude face aux récentes déclarations du responsable du camp et de certains représentants d’organisations non gouvernementales, les invitant à rentrer au Burundi. Cela intervient alors que les résultats du recensement récemment mené pour comprendre les raisons de leur refus de retourner au pays n’ont pas encore été publiés.
Depuis plus d’une semaine, ces responsables parcourent différentes zones du camp pour inciter les réfugiés à s’inscrire pour un retour volontaire. Angela, une employée du HCR présente dans cette équipe, a ainsi déclaré : « Je vous demande et je vous rappelle, chers voisins burundais, que puisque vous avez déjà été interrogés et qu’on ne sait pas qui sera prioritaire pour la protection, je vous supplie de vous inscrire massivement pour retourner chez vous. Car, à partir de maintenant jusqu’au mois de décembre, ceux qui rentreront recevront une aide de 200 dollars. Alors, profitons de cette opportunité. »
De son côté, Siyasa Manjenje, le responsable du camp de Nyarugusu, a tenu des propos qui ont renforcé l’inquiétude des réfugiés. En riant, il a lancé : « Il y a un problème de financement dans le camp. N’attendez pas que cela vous frappe directement. Toutes les organisations vont partir, et vous vous retrouverez seuls, sans rien à manger, sans rien du tout. Et vous verrez, ah ah ah, que vous serez seuls dans ce camp. »
Ces déclarations suscitent la peur et la confusion. Certains réfugiés dénoncent des méthodes de pression. « Les gens vont vivre des situations très difficiles à cause de ce système imposé par le responsable du camp. Je veux t’informer qu’ils détournent une grande partie des rations. En résumé, ils sont soutenus dans ces persécutions par le gouvernement burundais. Est-ce vraiment une décision des Nations Unies de couper l’aide aux réfugiés ? », s’interroge un réfugié.
Ces réfugiés appellent le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à éclaircir la situation et à confirmer s’il s’agit réellement d’une directive internationale ou de pressions locales visant à les pousser au retour.
