Les ‘’samboussas’’ d’Aisha ne rapportent pas gros

Aisha Bucinyibuka fait le commerce des samboussas depuis 2017 dans le camp des réfugiés de Nakivale en Ouganda. Dans ce camp et dans la sous-région, ‘’samboussa’’ c’est l’appellation la plus connue de ce petit beignet à la pâte feuilletée qui est fourré de viande, d’épices et de piments ou de pommes de terre.

Entre 25 et 30 mille shillings ougandais, c’est le montant qui rentre dans les caisses d’Aisha Bucinyibuka en une journée quand son commerce de samossas rapporte bien. Cette burundaise réfugiée à Nakivale signale qu’elle a commencé son commerce avec un capital de 150 mille shillings.

‘’Je dépense mes bénéfices dans l’achat des habits des enfants. Le profit me permet également de varier la ration alimentaire en y ajoutant des légumes et des ndagala’’, indique Aisha qui ajoute que c’est avec les bénéfices qu’elle paie aussi les frais scolaires des enfants même si parfois ‘’c’est compliqué lorsque ça ne rapporte pas assez’’, précise-t-elle. 

Dans ce commerce de samossas, cette Burundaise de 44 ans fait face aux multiples défis. ‘’Certains clients ne remboursent pas leurs dettes. Il y a d’autres clients qui doutent sur la sorte de viande à l’intérieur des samboussas et nous essayons de leur expliquer que c’est bel et bien la viande de vache’’.

Selon Aisha, un autre défi c’est quand elle n’arrive pas à écouler toute la marchandise au cours de la journée. ‘’On ne ramène pas les mêmes samboussas le lendemain. C’est infaisable’’, souligne-t-elle.  

Un autre problème pour Aisha Bucinyibuka c’est la petite taille de son capital. Elle demande aux bienfaiteurs de lui permettre d’accroître son capital pour développer encore plus son commerce.

Avec l'appui de Austrian Development Cooperation