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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

La Cogerco resserre l’étau autour des cultivateurs de coton de Cibitoke

Grognes de certains cultivateurs de la province Cibitoke qui ont vendu leur récolte de coton à la société COGERCO. Ils indiquent que les responsables provinciales de cette société leur interdisent injustement la plantation de certaines cultures vivrières. C’est au moment où ces cultivateurs attendent depuis plus de deux mois leur paiement qui tarde à venir.

Les cultivateurs de coton de la province Cibitoke déplorent la décision des responsables de la Compagnie de gérance de coton dans cette province qui leur ont interdit de planter d’autres cultures que le coton. Ils font savoir qu’ils ne savent pas de quoi ils vont faire vivre leurs familles car le haricot et les lentilles qu’ils cultivaient leur permettaient de survivre en attendant de planter le coton.

‘’ Nous espérions planter des lentilles qui facilitent également le sarclage et puis planter du coton au mois de janvier. Malheureusement, ils nous ont empêchés de les cultiver. Nous ne voyons pas comment nous allons survivre.’’

Selon toujours ces cultivateurs, ils pratiquaient d’habitude l’agriculture de subsistance avant que les responsables de la Cogerco le leur interdisent catégoriquement. ‘’ On plantait des cultures vivrières en association avec le coton. Mais ils nous ont dit de ne cultiver que du coton. Ils nous ont avertis qu’au cas contraire, ils amèneront des machines pour déterrer nos cultures. Et nous sommes certains qu’ils vont le faire.’’

Ces cultivateurs disent être dans la désolation totale car l’agriculture vivrière constituait un avantage considérable surtout pendant cette période où ils viennent de passer presque deux mois sans percevoir de la Cogerco leur paiement.

A toutes ces grognes, la Cogerco fait savoir qu’elle est consciente des difficultés auxquelles font face ces cultivateurs de coton. Selon Gustave Majambere, Directeur Général de la Cogerco, cette entreprise vient d’accorder la permission à ces cultivateurs de poursuivre leur agriculture vivrière, à condition de ne cultiver que le haricot, la seule culture jugée sans danger pour le coton.

Pour ce qui est du paiement, Gustave Majambere tranquillise les cultivateurs de coton. Il promet que leur argent sera disponible endéans 24 heures.

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