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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

L’OIM crie au secours de la situation humanitaire au Burundi

La situation humanitaire suite à la montée des eaux du lac Tanganyika qui a envahi la population burundaise ces derniers temps s’avère de plus en plus préoccupante. Dans son rapport de ce mardi, l’Organisation Internationale pour les Migrations, OIM en sigle, alerte les différents partenaires dans ce domaine à multiplier leurs efforts pour que le Burundi puisse faire face aux défis climatiques.

Selon l’Organisation Internationale pour les migrations, le Burundi fait partie des 20 pays les plus vulnérables au changement climatique au monde et l’un des moins préparés à le combattre en raison de la gravité exceptionnelle des risques naturels.

Dans son rapport de ce mardi, cette organisation montre que jusqu’en mai 2021, le Burundi  avait 127 775 personnes déplacées dont 54 % de femmes et qu’environ 85 % de ces déplacements se sont produits dans le cadre de catastrophes.

Entre autre, la montée du lac Tanganyika à des niveaux dangereux a englouti  des routes entières, des marchés, des cours d'école, des églises pour ne citer que ceux-là. Les averses ont fait des ravages sur les vies et les moyens de subsistance au Burundi et dans toute la sous-région.

Depuis mars de cette année, plus de 52 000 personnes ont été touchées par les inondations, selon la matrice de suivi des déplacements de l'OIM. Après les inondations des champs entiers de cultures, la plupart des agriculteurs constituant normalement plus de 90 pour cent des Burundais ont  enregistré une perte dévastatrice d'au moins un an de stocks alimentaires pour la plupart qui dépend de l'agriculture de subsistance.

Pire encore, l’OIM constate que la réponse d'urgence du pays est chroniquement sous-financée. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), seuls 17% des 194,7 millions de dollars US nécessaires au Plan de réponse humanitaire du Burundi 2021 ont été atteints.

L’OIM  trouve que si le phénomène d’inondations considéré comme cyclique par l'Institut Géographique du Burundi continue en 2022, les destructions seront énormes.  De son côté, la direction de l'environnement pour les autorités du lac Tanganyika au Burundi explique que cette situation  nécessiterait alors un inventaire du coût économique et humain pour concevoir un plan de récupération.

Face à ces catastrophes, l’OIM préconise plus concrètement de cartographier les zones à risque d'aléas naturels sur le territoire du pays, l’évaluation du niveau de vulnérabilité et la capacité du pays à répondre aux catastrophes et aux impacts sur la mobilité. L’OIM envisage également d’aider les autorités nationales à élaborer des plans d'urgence informés et actualisés par province ainsi que le renforcement de l'expertise technique de ces autorités.

En collaboration avec le gouvernement du Burundi, l'OIM envisage de s'associer aux médias nationaux pour aider à mettre en œuvre des mesures de prévention et de réponse grâce à des messages d'alerte précoce et au partage d'informations qui atteignent la population au sens large.

Parallèlement à ces efforts, le coordinateur des urgences et de la préparation pour l'OIM Burundi, Michael Asima, fait savoir qu’il est essentiel que cette organisation obtienne plus de financement pour de répondre aux besoins immédiats des plus vulnérables notamment en ce qui concerne des abris sûrs, de l'eau potable, des services d'hygiène de base et un soutien à la protection.

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