Kizingwe-Bihara : deux semaines sans eau, la population à bout

Depuis plus de deux semaines, les habitants du quartier Kizingwe-Bihara, dans la zone Kanyosha de la commune Mugere à Bujumbura, souffrent d’une pénurie sévère d’eau potable.
La population est obligée d’acheter de l’eau transportée à vélo, à un prix jugé excessif. Un bidon de 20 litres est vendu à plus de 1 000 francs burundais, ce qui représente une lourde charge financière pour de nombreuses familles. Une famille nombreuse peut consommer jusqu’à dix bidons par jour, soit environ 10 000 francs, un coût difficile à supporter, surtout pour les ménages à faibles revenus.
Les habitants expliquent que l’approvisionnement habituel repose sur une pompe installée par Amazi Water, une organisation spécialisée dans le forage d’eau. Cette pompe est alimentée par une source d’énergie solaire. Cependant, elle ne fonctionne correctement que lorsqu’il y a suffisamment de soleil et que le courant électrique est disponible. En cas de coupure d’électricité ou de mauvais temps, elle ne peut pas puiser l’eau du sous-sol, rendant l’approvisionnement instable et précaire. Cela pousse donc la population à recourir à des porteurs ambulants qui transportent l’eau sur de longues distances et la vendent à un prix élevé.
Les résidents dénoncent le fait que, malgré l’absence d’eau, la Regideso continue de leur adresser des factures, ce qu’ils trouvent particulièrement injuste et choquant. Ils demandent aux responsables de la Regideso de trouver rapidement une solution à cette crise, qui ne se limite pas à des difficultés quotidiennes, mais fait aussi craindre une augmentation des maladies liées au manque d’hygiène.