Kakuma : certains réfugiés menacés par la faim après la catégorisation de l’aide

La mesure de distribution de l’aide par classement en catégories aux réfugiés du camp de Kakuma, au Kenya, a déjà provoqué des conséquences néfastes. Faute de vivres, certains réfugiés placés dans les groupes qui ne bénéficieront plus d’aide se nourrissent de boue et de certaines herbes pour survivre.
Depuis ce lundi, les réfugiés classés dans les première et deuxième catégories ont reçu des vivres, après près d’un mois de mise en place de cette catégorisation. Ceux placés dans les troisième et quatrième catégories se sont insurgés contre cette mesure, car ils ne recevront plus d’aide. Une source au sein du camp indique que certains réfugiés non assistés sont actuellement menacés par la faim.
« Actuellement, certains réfugiés soudanais, congolais et quelques Burundais mangent de la boue qu’ils mâchent avant de boire de l’eau. D’autres consomment un arbuste très amer, communément appelé arugoropa, dont ils avalent la sève. Très prochainement, on va commencer à enterrer ces personnes qui ne reçoivent plus d’aide », précise la source.
Ces réfugiés demandent aux représentants du HCR au niveau international de ne pas les abandonner, soulignant la difficulté de mener des activités génératrices de revenus dans le camp.
« Nous habitons dans une localité où il est impossible de cultiver à cause d’un soleil ardent. Ce n’est pas comme dans les camps en Ouganda, où un réfugié peut aller dans les montagnes pour cultiver ou faire de l’élevage. Nous leur demandons de voir ce qu’ils peuvent faire pour ce camp. Ne nous abandonnez pas », ajoute la source.