Burundi : Une alarme nutritionnelle pour les enfants
La situation nutritionnelle se détériore de plus en plus dans plusieurs régions du pays, touchant principalement les enfants. Selon le rapport du Cadre Intégré de Classification de la Sécurité Alimentaire (IPC), près de 500 000 enfants de moins de cinq ans sont concernés.
L'analyse de l'IPC au Burundi est réalisée en partenariat avec le gouvernement burundais, la FAO, l'UNICEF, le PAM, Action contre la faim, World Vision et l'Union européenne. Pour la période allant d'octobre 2024 à mai 2025, la situation nutritionnelle devrait continuer à se dégrader. Le rapport indique que cinq des 49 districts sanitaires du Burundi risquent de basculer en situation d'alerte et six en phase sérieuse. Les autres districts connaîtront une légère dégradation sans changement de phase.
Au total, entre juin 2024 et mai 2025, 484 490 enfants âgés de six à cinquante-neuf mois souffriront de malnutrition aiguë et auront besoin d'un traitement. Ce chiffre a plus que doublé par rapport à la dernière classification IPC de la malnutrition aiguë en 2022. De plus, l'IPC signale que 84 985 enfants pourraient être en situation de malnutrition aiguë sévère durant cette période, des niveaux nettement supérieurs à ceux observés en 2022. En outre, 72 980 femmes enceintes et allaitantes pourraient également souffrir de malnutrition aiguë, représentant une augmentation significative par rapport à 2022.
Le rapport précise que sur les 49 districts que compte le pays, 42 unités ont été analysées dans le cadre de l'analyse IPC AMN. Cela inclut trois provinces : Bujumbura Mairie, Cibitoke et Gitega, ainsi que les 39 districts sanitaires répartis dans les quinze autres provinces du pays.
L'analyse de l'IPC au Burundi souligne l'urgence d'une intervention coordonnée pour faire face à cette crise nutritionnelle croissante.