Bujumbura confrontée à une pénurie d’eau potable

Une pénurie d’eau potable touche plusieurs quartiers de la mairie de Bujumbura depuis deux jours, suscitant une vive inquiétude parmi les habitants. Selon des témoignages recueillis sur place, les robinets sont à sec, y compris dans les zones du centre-ville, et certaines familles sont contraintes de recourir à des sources d’eau non traitées.
Jusqu’à la matinée de ce lundi 26 mai, aucun rétablissement de la distribution d’eau n’avait été observé, selon les déclarations de plusieurs résidents. La Régie de production et de distribution d’eau et d’électricité (REGIDESO) n’a pas encore fourni de calendrier précis pour le retour à la normale.
« C’est vrai, nous n’avons pas d’eau depuis ce dimanche 25 mai, partout, même au centre-ville. Il paraît que l’eau du lac Tanganyika a provoqué un court-circuit. Ils ont essayé de protéger pour éviter les dégâts mais en vain », a rapporté un habitant.
Dans les quartiers situés au nord de la capitale économique, comme Kigobe, certains habitants se tournent vers la rivière Ntahangwa pour s’approvisionner, malgré la qualité douteuse de cette eau.
« Ici à Kigobe, ce lundi matin, certaines personnes sont parties avec des bidons pour puiser de l’eau dans la rivière Ntahangwa. Malgré que cette eau soit sale, les gens peuvent l’utiliser pour se laver. Les activités sont paralysées à cause de cette perturbation de l’alimentation en eau potable », témoigne un autre résident.
Les risques liés à l’insalubrité inquiètent de plus en plus la population, notamment en ce qui concerne les maladies hydriques.
Dans une message diffusé sur son compte X (anciennement Twitter), la REGIDESO a rassuré les habitants que ses équipes techniques sont à pied d’œuvre pour rétablir l’alimentation en eau potable « dans les plus brefs délais ».
La population reste dans l’attente d’une résolution rapide de cette crise, qui affecte aussi bien les ménages que les activités économiques de la capitale.