Le Kenya exige au Burundi et au Rwanda la réciprocité dans l’exercice des avocats.
Le Kenya vient d’empêcher les avocats rwandais et burundais d'exercer dans ce pays. Une décision prise parce que les avocats kenyans ne peuvent pas adhérer dans les barreaux desdits pays. Au Burundi, la loi ne permet pas que des étrangers adhèrent au Barreau.
La décision touche essentiellement les avocats burundais et rwandais qui pratiquaient le droit au Kenya sous la couverture de la recommandation des bâtonniers respectifs de ces pays. Le Kenya exige la réciprocité. Que les avocats kenyans aient en effet aussi le droit d’exercer dans ces deux pays.
Les membres de l’ordre des avocats burundais qui se sont entretenus avec la RPA sous anonymat font savoir que seuls les nationaux sont autorisés à adhérer au barreau burundais. Ce qui n’est pas le cas dans les autres pays membres de la communauté est- africaine.
Pour le barreau du Kenya, ce manque de réciprocité constitue une violation des pouvoirs législatifs du Parlement de l’EAC et appelle à l'amendement de l'article 12 de la loi sur les avocats.
De même, la commission de la justice et des affaires juridiques de l'Assemblée nationale de la Communauté Est Africaine souhaite que tous les États membres se penchent sur la question avant que le Kenya ne puisse rouvrir le commerce des services juridiques au Rwanda et au Burundi.
Une autre question soulevée par ladite commission est celle concernant le manque d'uniformité des qualifications pour l'admission aux études de droit et à l'adhésion aux barreaux respectifs des États membres de la Communauté d'Afrique de l'Est. Pour la commission, l’harmonisation mutuelle et équivalente est la seule susceptible de créer cette réciprocité.
Les membres du barreau burundais nous ont indiqué que le ministre ayant la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est dans ses attributions a très récemment recommandé au ministre de la justice à intégrer dans la loi burundaise, l’autorisation aux praticiens étrangers. Selon toujours ces professionnels du domaine, une commission a par la suite été mise sur pied au Burundi pour se pencher sur la question.