Rutana: Molestés par les imbonerakure pour s’être soustraits aux contributions forcées pour les prochaines élections, les habitants de Rutana vivent le calvaire
Les contributions exigées à la population pour les élections de 2025 et 2027, commencent à changer d’aspect. L’exemple illustratif est celui des habitants de certaines localités de la province de Rutana qui se sont vus barrés le passage par les miliciens imbonerakure juste pour ne pas s’être acquittés desdites contributions. Pourtant, le président de la République avait annoncé que tout le budget alloué aux élections a été prévu à l’avance.
La collecte de ces contributions est assurée par les imbonerakure. Au centre dénommé Birongozi situé à 1 kilomètre du chef-lieu de la province Rutana, des barrières avaient même été érigées par ces miliciens du parti au pouvoir le CNDD-FDD pour facilite le contrôle. Depuis ce mardi 27 Août 2024, la quête a débuté par les commerçants de la place et personne n’était autorisé à passer sans présenter un reçu attestant qu’elle s’est acquittée de cette cotisation. « Tôt le matin, trois imbonerakure de la colline de Rutana, à savoir un enseignant prénommé Anselme, le prénommé Wilson prestant au district sanitaire de Rutana ainsi qu’un infirmier du nom de Tawe, sont passés dans toutes les boutiques de la localité pour collecter ces contributions. Même les petits commerçants qui étalent des marchandises par terre n’ont pas été épargnés. La somme exigée était de mille francs. De 15h 30 minutes à 17 heures, ils ont érigé une barrière à Birongozi et aucune moto ne pouvait passer sans leur verser les mille francs. Ils ont dit que cette contribution était destinée aux élections.’’ S’est indigné un des habitants de Birongozi qui crie au vol alors que les gens sont dans une pauvreté extrême.
Pire encore, même les gens qui revenaient d’un enterrement ont eux aussi été bloqué par le responsable des imbonerakure. Cela s’est passé en commune Bukemba de la même province de Rutana. « Imaginez-vous les gens qui ont osé arrêter un cortège funéraire! Au fait, on revenait du cimetière de Gihofi en commune de Bukemba et ils nous attendaient juste sur une ancienne barrière jadis utilisée par les percepteurs des taxes communales. Là-bas, c’est le responsable communal des imbonerakure à Bukemba, le surnommé COMMANDO, ancien combattant, qui remplissaient les reçus à l’effigie de l’Aigle. Ce dernier exige 50 000 mille francs burundais à tout fonctionnaire. Est-ce qu’ils pensent que tous les burundais sont des militants du parti CNDD-FDD? Il faut que cela cesse.» Déplore un autre citoyen de la commune de Bukemba qui demande que ces contributions forcées cessent, surtout que le président de la République avait annoncé que tout le budget alloué aux élections avait été prévu à l’avance.
A ce propos, la rédaction de la RPA a contacté Olivier Nibitanga, gouverneur de la province de Rutana, mais il n’a pas voulu s’exprimer.