Le Président Ndayishimiye appelé à faire exécuter la décision de la cour de justice de l’EAC sur l’anti-constitutionnalité du 3ème mandat de feu Nkurunziza
Le numéro un burundais est interpellé par le parti CNL à rendre exécutoire le jugement rendu par la cour de justice de l’EAC, qui a confirmé l’anti-constitutionnalité du 3ème mandat brigué par feu Pierre Nkurunziza. Le CNL se dit outré de constater l’inertie et la partialité de la justice burundaise qui continuent d’être un frein au développement et à l’épanouissement du pays.
Dans ce communiqué daté de ce lundi 10 octobre 2022 et signé Agathon Rwasa, président du parti CNL, ce parti a d’abord tenu à exprimer son indignation de voir, que malgré les beaux discours et les jérémiades des hautes autorités du pays, aucune mesure concrète n’a jamais été prise dans le sens de redresser le secteur de la justice qui ne cesse de briller par son manque d’indépendance. Un comportement qui, lit-on toujours dans ce communiqué, ne fait que faire fuir les investisseurs étrangers outrés par la corruption érigée en mode de gouvernance au Burundi.
L’autre point mentionné dans ce communiqué, et qui n’est pas le moindre, concerne la décision rendue le 25 novembre 2021 par la cour de justice de la Communauté Est-Africaine. Une décision qui a déclaré que non seulement le 3ème mandat de feu le Président Pierre Nkurunziza a violé la constitution du Burundi et les Accords d’Arusha, mais aussi le Traité de la communauté d’Afrique de l’Est. Prouvant ainsi que la cour constitutionnelle qui est le garant du strict respect de la constitution est incapable de faire prévaloir sa légalité.
D’où il a été demandé au président Evariste Ndayishimiye de faire en sorte que les instances judiciaires burundaises soient réellement indépendantes. Il lui a également été demandé de s’investir pour que cette décision de la cour de justice de l’EAC puisse être rendue exécutoire et que justice soit rendue aux victimes du 3ème mandat.