Le CPJ demande la ré- ouverture de tous les médias interdits au Burundi.

Le Comité pour la protection des journalistes, CPJ, appelle le Burundi à rétablir tous les médias interdits. Dans sa déclaration sortie ce jeudi, CPJ a également exprimé son inquiétude face aux conditions imposées à la Voix d’Amérique pour son autorisation à réémettre au Burundi.
L’appel du Comité pour la protection des journalistes au gouvernement burundais de rétablir tous les médiats interdits sur son territoire intervient après la décision du Burundi de lever les interdictions imposées à la British Broadcasting Corporation (BBC) et au site d'information pro-gouvernemental, Ikiriho.
Pour CPJ, plusieurs autres médias ne peuvent toujours pas opérer au Burundi. La VOA figure sur cette liste noire. Pour cette organisation, cette radio américaine a été suspendue depuis 2018 pour avoir prétendument diffusé un contenu manquant d'équilibre et préjudiciable aux relations du Burundi avec les Nations Unies.
Le Comité pour la protection des journalistes dans sa déclaration ne cache pas ses inquiétudes quant aux conditions imposées à cette station par les autorités burundaise pour sa réintégration dans le pays.
Selon le CPJ, VOA lui a déclaré dans un courriel du 23 juin que les autorités burundaises avaient conditionné la levée de l'interdiction à la remise d'un journaliste swahili de VOA que les autorités burundaises veulent arrêter. Le média a confié au CPJ qu’il ne négociera pas à ce propos.
"Malgré des tentatives visant à permettre davantage des médias de travailler, la demande scandaleuse qu'un journaliste soit remis aux autorités avant que la suspension de la VOA puisse être levée et le silence continu d'autres médias montrent que le Burundi reste un environnement fondamentalement hostile pour la presse", a déclaré le représentant de CPJ pour l'Afrique subsaharienne, Muthoki Mumo.
Pour lui les autorités burundaise devraient accélérer le rétablissement de la licence de la BBC, lever la suspension de VOA sans condition, supprimer toutes les restrictions sur les autres médias et garantir que les journalistes d’opérer librement.
Sur la listes des médias interdits au Burundi, CPJ cite la Radio Publique Africaine RPA et la radio et télévision privée Renaissance, deux medias qui opèrent désormais depuis l'exil puisque ne pouvant plus opérer au Burundi depuis 2015. Bob Rugurika, Directeur de la RPA et Muhozi, directeur la radio et télévision privée Renaissance font partie des sept journalistes en exil condamnés par contumace pour leur implication présumée dans la tentative de coup d'État de 2015, a rappelé le CPJ dans son communiqué