Gitega s’entête à briguer la levée des sanctions prises à son encontre
Le besoin de reprise de la coopération financière avec l’Union Européenne se fait de plus en plus sentir. Ce Vendredi le 23 avril 2021, le ministre des Affaires Etrangères Albert Shingiro s’est envolé pour l’Europe en vue de demander la reprise effective de la coopération et le déblocage des fonds. Toutefois, cette visite risque de ne pas donner les résultats escomptés par le régime.
Depuis quelques mois, le gouvernement Burundais est en dialogue politique avec les représentations diplomatiques européennes basées à Bujumbura, des discussions qui portaient sur la levée des sanctions européennes en vue d’une reprise de la coopération. A l’issu de ces discussions, une feuille de route aurait été dégagée entre le gouvernement Burundais et ces représentants des pays occidentaux.
Selon des sources au sein du gouvernement burundais, Albert Shingiro a été dépêché pour aller convaincre l’Union Européenne, sur base de cette feuille de route, afin de leur demander la levée effective des sanctions et le déblocage des fonds.
Le lundi 26 avril 2021, Albert Shingiro est attendu à Paris, puis le lendemain à Bruxelles, avant de poursuivre sa tournée à Berne en Suisse. La feuille de route, dans les poches du ministre Albert Shingiro, sur la volonté du régime CNDD-FDD d’en finir avec la violation des droits de l’homme n’aurait pas finalement plu et convaincu les européens. Et cela ne va pas sans conséquences.
D’après une source dans les sphères de décision du CNDD-FDD, Albert Shingiro ne sera pas reçu par ses homologues occidentaux, mais plutôt par d’autres cadres des gouvernements, et cela à Berne, à Paris et à Bruxelles. La même source nous a signalé que les capitales occidentales n’auraient pas été contentes des engagements pris par les autorités burundaises dans ladite feuille de route. Les occidentaux pensent que d’autres engagements, en vue d’une réelle amélioration de la situation des droits de l’homme, devraient être pris.