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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Double langage d’Evariste Ndayishimiye dans son approche de l’opposition.

Le chef de l‘Etat burundais semble contredire les propos qu’il a tenus il y a un mois dans lesquels il exprimait sa volonté d’accueillir les opposants burundais se trouvant actuellement en exil. Dans son allocution de ce mercredi, Evariste Ndayishimiye a indiqué que son gouvernement n’est pas du tout prêt à amorcer toute négociation avec l’opposition susceptible d’aboutir au partage du pouvoir.

Au cours de sa première conférence de presse animée en date du 10 mai de cette année, Evariste Ndayishimiye  se disait prêt à négocier avec les groupes rebelles burundais basés à l'Est de la République démocratique du Congo. « Si le RED-Tabara et les FNL demandent à négocier, nous sommes prêts à les accueillir et à dialoguer avec eux. C'est le rôle du gouvernement d'écouter toujours les doléances de tous ses enfants et d'y apporter des réponses. Et d’ailleurs, notre souhait actuellement est de reconstruire le pays. Nous ne pouvons donc les décourager. Dépêchez- vous plutôt à leur annoncer la nouvelle », avait déclaré Evariste Ndayishimiye.

Paradoxalement, la même autorité a tenu ce mercredi un discours différent du précèdent. Dans son discours prononcé à l’ occasion de la deuxième commémoration de la mort de son prédécesseur, Pierre Nkurunziza, Evariste Ndayishimiye a catégoriquement rejeté toute négociation avec l’opposition qui pourrait déboucher au partage du pouvoir. Pour le chef de l’Etat du Burundi, ce modèle qui garantit la participation de représentants d’autres groupes politiques aux décisions politiques constitue un idéal colonialiste. « Ce qui tue la démocratie dans nos pays, le Burundi y compris, c’est cette mentalité colonialiste de dire aux hommes politiques que la démocratie est le partage du pouvoir. Maintenant, partager le pouvoir avec un groupe de moins de 100 personnes est impossible. Je vous ai dit que c’est strictement interdit que les gens parlent ici de partager les biens de l’Etat. Qu’est-ce qui arrivera alors quand le pays sera à sec ? », a martelé Evariste Ndayishimiye.

 

Evariste Ndayishimiye va plus loin. Il a également souligné que ce genre de négociations avec les groupes d’opposition qui se sont engagés dans la lutte armée n’est pas envisageable.  « D’autres disent qu’ils combattent pour assiéger le pays. Pour l’amener où ? Ils disent « je veux aussi avoir ma part.». Mais, ils sont en train de boire l’eau qui appartient à l’Etat. Ils sont en train de manger la nourriture qui appartient à cet Etat.  Ils sont en train de respirer l’air du pays et ils disent qu’ils veulent prendre le pouvoir », s’exclame Evariste Ndayishimiye. 

Face à ce double langage,  plus d’un remettent donc  en question la volonté  d’Evariste Ndayishimiye de régler les différends politiques nés de la crise burundaise qui a éclaté en 2015 et se demandent par quelle autre voie ce chef de l’Etat obtiendra l’accord avec l’opposition qu’il prétend rechercher.

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